| Journal de bord de l'Harmattan | 
                    
                        | Sat, 08 Jun 2013 17:00:00 - 40°59N  9°56E N° 615 - En route vers les Ă®les Eoliennes
 
 19H00 en France.
 
 Bonjour Ă  tous,
 
 Quelle soirée agréable ! J’adore Bonifacio, j’ai l’impression d’être
 passé ici hier alors que la dernière fois c’était en 2007 lors de mon
 tour de Méditerranée, il y a 6 ans. La ville a encore embelli, bravo
 la chambre de commerce, tout le port a été refait, béton brut lissé,
 bois rouge, dalles de pierres, c’est magnifique. Toutes les terrasses
 de restaurant sont équipées de vérandas identiques et l’effet est
 vraiment réussi.
 
 Je suis toujours très sensible à l’ambiance, c’est ce qui me fait
 aimer ou non un lieu et ici l’ambiance me va tout à fait. Tout le bord
 du quai et les terrasses ont été surélevés d’environ un mètre, cela
 pour lutter contre ce phénomène météo qui arrive une fois tous les
 quatre ans environ. La mer se met soudain à descendre d’environ deux
 mètres en quelques minutes, puis elle remonte d’un mètre cinquante
 au-dessus de son niveau normal, inondant les quais, les terrasses, les
 restaurants et les magasins. J’ai eu l’occasion de le vivre, c’est
 très impressionnant. On dirait que la mer respire et cela peut durer
 plusieurs heures.
 
 Maintenant le bord du bassin est entouré d’une promenade en bois rouge
 et ciment lissé, puis il y a les terrasses et enfin la rue bordée par
 les restaurants et les magasins. Le fond du port est réservé aux
 méga-yachts, tous les soirs il y en a un différent et c’est toujours
 une attraction.
 
 Nous avons commencé notre soirée par un Mojito au « Bar des Falaises
 », suivi d’un petit dîner au restaurant « Le Bonifacio » avec entre
 autre une succulente friture de petits poissons. La serveuse nous a
 posé une question qui nous a laissé perplexe : « Vous êtes en vacance
 ?»
 
 Nous n’avons pas su que répondre, ce n’est pas du travail, c’est sûr
 mais je n’ai pas non plus l’impression d’être en vacance. On ne peut
 être en vacance que lorsque l’on travail. Pourtant je travail entre
 deux balades en bateau et je ne peux pas dire que je suis en retraite
 mĂŞme si je touche ma pension. Je trouve que tout simplement je vis ma
 vie. J’ai travaillé énormément, souvent 7 jours sur 7 et plus de 16h
 par jour, jours de travail, weekend, vacances, tout cela est un peu
 confus pour moi.
 
 Hier soir j’ai travaillé sur mon joint tournant, j’ai essayé de le
 positionner à nouveau mais je suis surpris car mon arbre est très
 mobile alors qu’il devrait être fixe. Je ne comprends pas. Ce matin
 Jacky a plongé pour voir l’état de la bague hydrolube (C’est une bague
 en élastomère emmanchée à la sortie du tube d’étambot, dans laquelle
 tourne l’arbre d’hélice), mais pas de problème, l’hélice est bien
 tenue, sans jeu. En mer je constate que le joint fuit toujours. Il va
 falloir surveiller cela de près.
 
 Nous larguons les amarres à 11h après avoir pris quelques photos. Nous
 avons passé rapidement les îles Lavezzi puis nous longeons la côte de
 la Sardaigne en passant par l’archipel de la Magdalena, c’est un
 bonheur. Cet endroit est réellement magnifique. Pourquoi aller au bout
 du monde alors que des endroits splendides sont Ă  notre porte ?
 
 Maintenant nous allons entrer en mer TyrrhĂ©nienne  et pendant deux Ă
 trois jours je n’aurais plus d’Internet. Malheureusement, au moment
 d’envoyer ce courrier, je m’aperçois que ma connexion Internet ne
 fonctionne plus. Je suis maintenant en Italie et il y a un problème
 technique. Quelle poisse ! Je l’enverrai dès que possible,
 c’est-à-dire dès que je ferais une halte dans une marina et que
 j’aurais du WIFI.
 
 A bientôt dans l’archipel des îles Eoliennes.
 
 Jean-Louis
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