Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 10 Feb 2013 18:00:00 - A Cormeilles en Vexin
N° 604 - En manque de libertĂ©

19H00 en France.
A Cormeilles en Vexin.

Bonjour Ă  tous,

Il neige encore ce matin sur Paris, c’est l’hiver et je suis bloqué à
la maison. Je rêve de soleil, je rêve d’aventures, je rêve de sables
blancs et de cocotiers, je rêve de mers turquoise et d’endroits où la
civilisation n’a pas encore mis les pieds.

Malheureusement je suis cloué ici, je ne peux pas aller à mon bateau
et je ne peux mĂŞme pas aller passer le weekend Ă  Honfleur ou Ă 
Etretat.

J’ai fait un ECBU la semaine dernière qui montre qu’à nouveau je suis
infecté par un germe multi résistant. J’ai enfin rencontré l’urologue
de Pontoise, il a tapé sur son ordinateur pendant trois quarts d’heure
en me posant des questions de temps en temps puis il m’a serré la main
en me disant qu’il avait encore quelques points à éclaircir et qu’il
me reverrait rapidement. Vivement que le dossier médical informatisé
fonctionne réellement, actuellement les transferts d’informations
entre les différents hôpitaux ne sont pas au top, loin s’en faut.

Jeudi j’ai vu le néphrologue de Pontoise qui m’a suivi pendant une
quinzaine d’année avant ma dialyse. Il m’a remis sous perfusion
permanente d’antibiotiques pour trois semaines. Je dois être tous les
soirs à 19 heures à la maison pour que l’infirmière me change ma
perfusion d’où le manque de liberté total.

Lundi prochain je revois l’urologue pour une nouvelle sistographie et
je dois passer un scanner avec injection pour faire un point précis
sur tout mon système urinaire afin d’essayer de comprendre ce qu’il se
passe. Comme je suis insuffisant rénal il y a toute une procédure et
je dois passer une journée à l’hôpital. La date n’est pas encore
arrêtée.

J’en profite pour m’occuper de mes affaires. J’ai pas mal de travail
pour acheter de nouveaux immeubles et louer des grandes surfaces mais
les voyants sont au vert et c’est très motivant.

Je continue à faire parler de la dialyse péritonéale à travers mon
association « Vivre sous Dialyse ». Le premier février j’ai eu
l’occasion de raconter mon aventure sur Radio Enghien pendant trois
quarts d’heure. Malheureusement je n’ai pas pu récupérer
l’enregistrement pour le mettre sur mon site.

Par ailleurs j’ai été contacté par Diaverun suite à mon intervention à
Strasbourg. C’est un groupe mondial (16 pays, 6900 personnes) de soins
privés en néphrologie. On me propose de faire une conférence à Valence
en Espagne fin mai. Il y aura les 250 tops personnes du groupe.
Jusqu’à présent ce groupe ne faisait que de l’hémodialyse mais la
nouvelle politique est de faire de la dialyse péritonéale avec
l’ambition d’atteindre 15% avec cette méthode en 2015. Ce sera bien
entendu de nouveau en langue anglaise, heureusement que je maîtrise
maintenant. J’ai quand même l’impression que cette méthode de dialyse
progresse et que mes efforts portent leurs fruits.

J’ai commencé à diffuser mes petits fascicules, le Docteur Verger m’a
proposé d’en glisser un dans chaque valisette remis à tous les
participants du symposium du RDPLF, ce sont encore près de 300
professionnels qui vont être touchés. Ces fascicules sont diffusés
gratuitement et pour toucher un maximum de patients j’ai glissé dans
chacun un petit bon de commande pour 50,100 ou 200. Le but est qu’ils
se retrouvent dans la salle d’attente de tous les néphrologues.

Je profite également d’être bloqué ici pour progresser dans
l’utilisation de mon récepteur de radio multifréquences. Je l’avais
acheté pour traverser l’atlantique au départ mais je n’ai pas eu le
temps de le mettre en marche. Connecté à mon ordinateur, j’aimerai
pouvoir recevoir la météo également par ce canal. Pour l’instant je
travail sur mon antenne. Sur le bateau un des pataras peut servir
d’antenne.

Mon infirmière arrive, il faut que je vous laisse.

A bientĂ´t.

Jean-Louis
Sommaire
Commentaire
Précédent
Suivant