Journal de bord de l'Harmattan
Fri, 19 Oct 2012 16:00:00 - 43°17N 5°19E
N° 591 - De belles rencontres

18H00 en France, 18H00 heure du bord

Bonjour Ă  tous,

Quelles sont belles toutes ces rencontres que j’ai fait autour du monde ! Ce sont elles qui ont apporté toute la saveur à mon voyage, exactement comme le sel relève et transcende le goût des aliments.

Grâce à Internet et à mon blog entretenu soigneusement chaque jour de la même façon que l’on entretenait l’estime sur les bateaux à voile il n’y a pas encore si longtemps, je garde le contacte avec ces personnes uniques rencontrées à différents endroits de la planète et devenus des amis en quelques heures seulement.

Il en est ainsi de Delphine, rencontré à Hiva Hoa, une des îles Marquises. Elle voyageait en faisant du bateau stop avec son ami et nous avons immédiatement sympathisé. Nous continuons à échanger quelques mots de temps en temps par mails interposés, aujourd’hui elle a eu une petite fille et vie à Sydney en Australie, où vivra-t-elle demain ? Nous nous estimons beaucoup et c’est un énorme bonheur d’entretenir une telle relation. Delphine, je t’embrasse.

Hier soir, j’ai invité Idris à venir dîner à bord, quelle soirée extraordinaire ! Il est arrivé vers vingt heures en apportant une bouteille de vin et j’ai cuisiné des œufs au plat sur un lit de tomates et de rondelles de chorizo, c’était excellent. Idris est tunisien, marié à une française, il a deux enfants qu’il adore. Bien entendu nous avons parlé franchement de la Tunisie, de Ben Ali, de l’Islam, de l’intégrisme, de l’avenir de son pays. Quel bonheur de recueillir son opinion.

Au moment du fromage, il reçoit un coup de téléphone, c’est un autre animateur du Centre Vacances Léo Lagrange, peut-il nous rejoindre ?
J’accepte bien entendu avec joie. Il arrive bientôt avec une bouteille de Rhum. Puis deux autres se présentent, et enfin Seb, un personnage.
Quelle soirée exceptionnelle ! Les cigarettes roulées ne tardent pas à circuler de mains en mains, et le rhum commence à couler. On ne se voit plus, je dois ouvrir le panneau pour aérer un peu le carré.
Harmattan n’a jamais vécu un tel moment. Quelle joie d’échanger avec des personnalités aussi intéressantes, ce ne sont pas des jeunots, ils ont la quarantaine, ils sont un peu bohèmes, épris de liberté.

Ce matin j’embauchais à 9h15 pour une seconde conférence, cette fois devant deux classes de plus jeunes, des huit ans. Que j’aime ces contacts, il y a énormément d’amour qui passe. Je commence par guider tout ce petit monde vers Harmattan. Je suis entouré par une nuée de gamins et gamines qui me posent des milliers de questions : « Jean-Louis ceci ? Jean-Louis cela ? » Ils sont avides de tout connaître et je suis étonné de l’implication de certains. Ils sont tout excités de rencontrer en chair et en os un aventurier qui a fait le tour du monde. Ils ont vu cela à la télé mais en vrai c’est autre chose.

Je leur passe ensuite le petit film et je leur raconte tout mon voyage. Une question revient en permanence, ais-je rencontré des requins ? Ais-je des photos de requins ? Il faudra que je construise une présentation spécifique pour les enfants. Je suis heureux car je leur parle également de dialyse et de don d’organe et j’ai l’impression de planter des petites graines. J’ai envie de continuer à faire des présentations dans les écoles, c’est extrêmement fort au niveau des sentiments.
Demain après-midi, c’est le grand jour, une énorme tranche de vie qui s’achève, certainement beaucoup d’émotions, vais-je supporter tout cela ? Ai-je vraiment mérité tout ce bonheur ? Ma vie est réellement exceptionnelle, quelle intensité ! Quelle chance ! J’ai tellement besoin maintenant de rendre un peu de tout ce que j’ai reçu, c’est pour cela que j’ai grande envie de faire des conférences, d’apporter un peu de rêve aux autres.

Demain, bien entendu, je n’aurais pas le temps d’écrire, rendez vous donc dimanche pour le compte rendu de cette arrivée.

A bientĂ´t

Jean-Louis
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