Journal de bord de l'Harmattan
Sat, 28 Jan 2012 17:00:00 - 31° 02’E 29° 52’S
N° 421 - Les tâches domestiques

18H00 en France, 19H00 heure du bord

Bonjour Ă  tous,

C’est une journée cool qui se termine. Levé à 8h ce matin, réveillé
par l’alarme pour la prise des médicaments antirejet, j’ai fait ma
petite ménagère. Lessive, rangement, nettoyage, pliage du linge … Il
faut bien s’en occuper de temps en temps.

J’ai également bricolé. En tout premier lieu, maintenant que j’ai du
gasoil propre, j’ai changé le filtre à particules fines du groupe
électrogène et je l’ai fait tourner pendant deux heures, le temps de
laisser la machine à laver s’occuper d’une lessive.

Ensuite, j’ai changé le filtre du moteur principal, et comme je n’ai
pas pu approvisionner de pré-filtre, j’ai nettoyé à l’essence celui
qui est en place puis je l’ai réinstallé.

Quel confort cette tranquillité d’esprit, ce sentiment que tout est
parfait et que tout tourne rond sur ce bateau. J’ai maintenant hâte de
repartir, j’aimerai être déjà dans les alizés, en train de faire route
sur Saint Hélène.

Après une bonne sieste, j’ai fait une grande marche à pieds dans
Durban. C’est beaucoup moins craignos que tout ce qu’on m’en a dit et
que mon ressenti lors de ma première sortie en ville. Je pense que
l’on s’habitue, il y a juste un quartier en bordure de ville où j’ai
retiré ma montre pour la mettre au fond de ma poche. Il est vrai que
lorsque l’on s’est baladé dans les rues de Colon au Panama, on n’a
plus peur de rien.

Ici, beaucoup de choses sont surprenantes. Ils n’ont pas les mêmes
habitudes pour découper la viande, et il y a un os dans le beefsteak.
Oui, un os en plein milieu, comme une grosse virgule. Par contre la
nourriture, la viande en particulier, est extrêmement bon marché. Un
très gros steak coûte autour d’un euro et demi. Au super marché, les
gens font leurs courses, ils mettent dans le cadi tout ce qu’ils ont
envie d’acheter, puis lorsqu’ils passent à la caisse, ils trient dans
le cadi ce qu’ils peuvent réellement acheter. Dès que l’afficheur
arrive Ă  la limite de leurs moyens, ils laissent le cadi et une troupe
d’exécutants est chargé de remettre en rayon les produits.

Il a encore fait très chaud aujourd’hui, à 18h il fait encore 30° dans
le bateau. C’est « Summer time » comme ils disent. Comme il n’y a pas
Internet à la marina, je suis entré en ville dans un Internet café.
Quelle galère ! J’ai eu toutes les difficultés du monde à aller sur
Windfinder voir les prévisions météo. Par contre je n’ai pas pu aller
sur Skype pour parler et voir mes petits enfants. J’espère qu’à Cap
Town cela ira mieux.

A bientĂ´t.

Jean Louis


"cher Jean-louis,

chez nous la neige est an-
noncée, par contre ds la haie le pommier du Japon
fleurit ainsi que les camélias
alentours.j'admire ton courage et aussi je le crains
je t'embrasse

jeanine"


Envoyé par jeanine Barbier le 28-01-2012 à 20:41



"bonjour capitaine,

Après une semaine au ski, je suis de nouveau à lyon afin de récupérer éric et je retourne cet après-midi à Super Dévoluy pour une petite semaine. Je viens de parcourir les blogs de la semaine écoulée et je pense qu'il serait temps que tu inventes le moteur électrique afin de supprimer tous les problèmes de gas-oil...
Donc petit retour en arrière cela n'est pas grave car tes poursuivants sont loin derrière ...
J'espère que tout est ok pour toi concernant ta santé et que la forme est toujours au rendez-vous.
Bon vent, bonne mer pour la prochaine Ă©tape.

amitiés,

bernard"


Envoyé par bernard.lannion le 30-01-2012 à 11:12



"Salut, je ne sais pas quand tu partiras, ce devrait etre imminent si la fenetre meteo se confirme, donc je te souhaite bon vent et bonne mer pour cette etape, avec toutes mes amities JL"

Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 30-01-2012 à 16:06



"Bonsoir Amiral. Une pensée de mon copain Marc-Aurèle, pour la route :
"uand même tu aurais à vivre trois mille ans, et trois fois dix mille ans, dis-toi bien que l'on ne peut jamais perdre une autre existence que celle qu'on vit ici-bas, et qu'on ne peut pas davantage en vivre une autre que celle qu'on perd. A cet égard, la plus longue vie en est tout à fait au même point que la plus courte. Pour tout le monde, le présent, le moment actuel est égal, bien que le passé qu'on laisse en arrière puisse être très inégal. Ainsi, ce qu'on perd n'est évidemment qu'un instant imperceptible. On ne peut perdre d'aucune façon ni le passé ni l'avenir ; car une chose que nous ne possédons pas, comment pourrait-on nous la ravir ? Voici donc deux considérations qu'il ne faut jamais perdre de vue : la première, que tout en ce monde roule éternellement dans le même cercle, et qu'il n'y a pas la moindre différence à voir toujours des choses pareilles, ou cent ans de suite, ou deux cents ans, et même pendant la durée infinie ; la seconde, que celui qui a le plus vécu et celui qui aura dû mourir le plus prématurément font exactement la même perte ; car ce n'est jamais que du présent qu'on peut être dépouillé, puisqu'il n'y a que le présent seul qu'on possède, et qu'on ne peut pas perdre ce qu'on n'a point"
Bon vent.Amitiés. GD"


Envoyé par GD le 30-01-2012 à 18:15

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