Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 07 Aug 2011 17:00:00 - Cormeilles en Vexin
N° 339 - Une barque surchargĂ©e qui prend l’eau

17H00 TU, 19H00 en France
A Cormeilles

Bonjour Ă  tous,

Elle ne tourne plus rond cette terre, où va le monde ? Nous sommes à la dérive dans une barque surchargée qui prend l’eau de toutes parts.

Une grande partie de l’Afrique va mal.

Dans la corne, en Somalie, à Djibouti et même au nord du Kenya c’est la famine, il n’a pas plu depuis plus de 2 ans. Des troupeaux entiers sont morts de faim, maintenant ce sont les enfants mais que faire quand l’instabilité politique et des islamistes fanatiques interdisent toutes actions humanitaires ?

Tout le nord est dans l’huile bouillante. L’explosion de colère de la population contre ces dictateurs qui pillaient leurs pays s’est répandue de proche en proche mais qu’en ressortira-t-il ? Quel est l’avenir de ces révolutions ? L’Afrique est un continent tribal, c’est son grand problème, comment trouver une entente ? Comment éviter qu’une tribu ne s’accapare le pouvoir et les richesses au détriment des autres ? Un seul exemple, le peuple libyen est composé de 140 tribus !

Tous ces peuples spoliés recherchent la justice ainsi que la démocratie. Leurs modèles sont ces démocraties occidentales où bon nombre cherchent à émigrer mais dans la transition difficile entre la dictature et la démocratie, ne risquent ils pas de se retrouver sous le joug des fondamentalistes religieux ? La route est difficile et semée d’embûches, combien réussiront-ils ?

Ces démocraties occidentales, justement, montrent leurs limites. L’Europe, les Etats Unis, le Japon, sont au bord de la faillite financière. Comment a-t-on pu laisser nos hommes politiques gérer ainsi le pays depuis plusieurs décennies ? Tout chef d’entreprise sait que l’on ne peut pas arrêter un budget annuel déficitaire, qu’il est inconscient de souscrire un emprunt pour assurer les salaires en fin de mois. Tout chef de famille ayant un minimum de bon sens paysan sait qu’il ne peut dépenser plus que ce qu’il gagne et qu’il ne peut emprunter que pour un investissement important comme sa demeure principale.

Alors pourquoi tous ces économistes éminents, ces énarques censément formés à la gestion d’un pays se sont-ils autant fourvoyés ? Pourquoi avoir géré les pays comme l’aurait fait le chef de famille d’un ménage surendetté ?

La situation est extrêmement grave, nous allons droit dans le mur, vers des conflits intergénérationnels. Depuis des dizaines d’années nous vivons au dessus de nos moyens, empruntant pour consommer, en laissant des dettes colossales à nos enfants et nos petits enfants. Comme pour un ménage ou une entreprise, un état ne peut emprunter que pour financer un investissement lourd et précis, comme une autoroute ou bien une voie de chemin de fer. Le financement de cet emprunt doit être prévu et la ressource directement issue de cet investissement.

Le problème apparaissant simultanément dans toutes les démocraties, il faut bien convenir que ce n’est pas un problème de personne mais bien un problème de modèle. Il ne faut plus confier la gestion des pays à des politiques, cela ne peut pas fonctionner, il y a incompatibilité. La gestion implique des décisions à long terme, des décisions qui peuvent être impopulaires et elles sont incompatible avec un mandat remis en cause très régulièrement.

Le passé nous montre que toutes les civilisations naissent, vivent et finissent par disparaître. La notre est sur une pente descendante et elle ne pourra perdurer que si un changement profond se fait dans les mentalités. Depuis plusieurs années on nous a habitués à l’assistanat, à l’état providence. Dès qu’une difficulté se présente, c’est à l’état d’en assumer la solution. Un exemple récent : j’ai vu un reportage à la télévision sur les « Groupe de Surveillance de Voisinage » qui permettent d’assurer la sécurité pendant les périodes de vacance. Le journaliste demandait aux passants ce qu’ils pensaient de cette formule. Hé bien un nombre important a déclaré qu’il suffisait d’embaucher plus de policiers ! Sidérant. Cette image de l’état providence, acquise au fil de ces dizaines d’années de mauvaise gestion, fait maintenant partie de notre culture mais nous sommes dans l’erreur et la remise sur les rails va être extrêmement compliquée.

Non seulement il faut arrêter de creuser les déficits mais il faut en plus commencer à rembourser les 1646 milliard d’euros de la dette actuelle. Cela représente un peu plus de 25000 euros par habitant, y compris le petit bébé qui vient de naitre. Quel mauvais cadeau ! Les seuls intérêts de la dette représentent tous les ans plusieurs dizaines de milliards d’euros, et engloutissent la totalité de l’impôt sur le revenu ! Ahurissant !

Comment redresser la barre ? C’est très difficile. Il faut déjà changer les mentalités, il faut, en tout premier lieu, lutter contre la triche de tous ceux qui profitent du système mais il faut également que chacun se responsabilise. Fini l’assistanat, fini l’état providence. Apprendre à pêcher, oui. Donner un poisson, non.

La liberté, c’est réellement l’acquis de nos démocraties. Pour l’égalité c’est autre chose. Il faut rechercher l’égalité devant la justice et l’éducation mais, de naissance, nous ne sommes pas égaux, nous n’avons pas tous le même potentiel intellectuel, le même potentiel physique, le même caractère, les mêmes ambitions... Nous ne pouvons pas être égaux en tout, chacun doit gérer sa propre vie mais pour cela le travail doit être revalorisé et la charge dû à l’état pour une heure travaillée doit être minimale.

Notre préoccupation continuelle doit être de limiter les dépenses publiques. Cela peut être fait en tout premier lieu par une gestion responsable des deniers publics. L’état doit être géré comme une entreprise qui doit sortir des résultats et non comme un syndic de copropriété où il suffit, pour équilibrer les comptes d’effectuer des appels de fonds correspondants aux dépenses. Cela conduit inévitablement à une inflation des coûts.

Arriverons-nous à sortir par le haut de cette difficulté bien plus importante et bien plus grave que la crise financière de 2008 ? Je n’en suis pas certain et je crains des lendemains difficiles.

Un autre sujet qui me de préoccupe est le taux de peuplement de la terre. Depuis mon départ de Marseille, j’ai coupé 275 degrés de latitude soit environ 80% du tour du monde. Comme un enfant qui pense que la vie est éternelle, on pense volontiers que l’espace sur la terre est infinie et qu’il n’y a pas de limites à la population qu’elle peut supporter. En réalité cette terre est très petite, l’équateur ne fait qu’environ 40 fois la distance entre Lille et Marseille et il y a forcément une limite à son peuplement. Est-ce que cette limite est dépassée ? Aux vus de l’évolution exponentielle de la croissance actuelle, est-on sur le point de franchir la limite ? Et comment solutionner ce problème ? Va-t-on dans ce domaine également s’apercevoir de nos erreurs lorsqu’il sera trop tard ?

Mis à part ces préoccupations qui me tiennent souvent éveillé la nuit, tout va bien pour moi. Je suis allé à Caen cette semaine et j’ai les feux verts de mon néphrologue et de mon urologue pour, dès début septembre, poursuivre mon tour du monde en bateau. Je ne tiens plus en place, j’ai hâte de repartir. Si je n’avais pas eu cette infection urinaire en cours, je serais déjà au Sri Lanka. Mon urologue m’a prescrit des antibiotiques pour essayer de me débarrasser de ces germes.

Pour patienter, je cuisine. Hier on était fin novembre, pluies et temps triste au point de devoir allumer la lumière à 18 heures. Je me suis attelé à un lapin chasseur. Quatre râbles, des lardons, des petits oignons blancs, des rondelles de carotte, le tout revenu dans de la margarine, des petits champignons de Paris, du vin blanc, quelques cuillères de farine, de l’origan, des épices. Quel bonheur ! J’adore cuisiner.

Cet après-midi je suis allé aux champignons avec Matis. Nous avons mangé des myrtilles, nous avons trouvé quelques girolles, nous avons vu de très près une poule faisane avec ses poussins. J’aime beaucoup lui faire découvrir la nature.

Je vous laisse lĂ  pour ce soir.

A bientĂ´t.

Jean Louis


"bravo, belle info, combien sont conscient de cela malheureusement....
va vite sur harmatan et surtout donnes des news
nous on part demain pour les vanuatu, puis l'australie a suivre,avec 2 mois poiur se baguenauder dans great barrier
A+ jaco
"


Envoyé par tangaroa le 15-08-2011 à 00:29



"hum ! il est 11h30 je viens de lire la recette du lapin chasseur j'ai comme l'odeur qui me monte aux narines. J'ai à la maison mon mari (Patrick) qui adore faire des bons plats il a d'ailleurs eu un cours samedi dernier au Ritz comme thème Pasta et Risotto et un truc tout simple faire des tuiles de parmesan : mettre sur une plaque un papier de cuisson (sulfurisé) saupoudrer une fine couche de parmesan râpé mettre la plaque au four à 200° durant 5 min de manière à cuire les tuiles une fois sortie du four mettre les tuiles de parmesan dans un cerle ou sur un rouleau à patisserie pour leur donner une forme un peu courbée (faire très vite car la tuile de parmesan sèche très vite) bisous"

Envoyé par MARIE Maryse le 13-09-2011 à 11:44

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