Journal de bord de l'Harmattan
Sat, 21 Mai 2011 17:00:00 - Cormeilles en Vexin
N° 327 - Une rĂ©cupĂ©ration en dents de scie

19H00 en France
Cormeilles en Vexin

Bonjour Ă  tous,

Je récupère doucement, il va falloir être patient. Si je compare ma forme actuelle avec celle d’une semaine en arrière, je me rends tout de même compte que je vais mieux.
Déjà je n’ai plus mal à tous mes muscles.

C’est un peu en dents de scie, par moment je me sens bien, en petite forme mais bien et à d’autres moments, je suis épuisé. Des fois je suis bien le matin, d’autre fois c’est le soir, il n’y a pas de règles.

J’espère d’ici à quelques semaines avoir retrouvé une forme normale. Par contre, au niveau de la réparation de la nécrose, cela n’évolue pas. J’ai encore tous les jours 35% de ma diurèse qui sort par le drain. Je suis prévenu que cela va mettre plusieurs mois mais cela me ferait du bien de voir ne serait ce qu’une toute petite évolution.

Je suis maintenant tout à fait habitué à mon appareillage et je peux vivre ainsi équipé tout le temps qu’il va falloir. J’aimerais cependant être certain qu’il y aura une issue positive.

J’ai rendez vous à Caen jeudi pour faire le point. Au niveau de mon nouveau rein, il fonctionne malgré tout, ma créatinine se maintient, ce matin j’étais à 241.

Le fait de n’avoir plus à faire de dialyse n’a pas bouleversé ma vie. J’ai juste de temps en temps le sentiment d’avoir oublié de faire quelque chose, le soir en allant me coucher par exemple.

Par contre je commence à tourner en rond, cela fait deux mois que je suis sur la touche et je sens bien que je ne vais pas pouvoir retourner à mon bateau tant que je serais ainsi équipé. Il va falloir que je trouve un projet, quelque chose d’excitant à entreprendre qui me permette de me lever tous les matins excité par l’objectif à atteindre.

Mardi soir je suis tombé par hasard sur un film qui m’a énormément marqué, il s’agit de « Fleur du désert ». Ce film retrace le parcourt exceptionnel de Waris Dirie, cette petite nomade du désert Somalien, excisée à trois ans, à 13 ans son père veut la marier de force à un homme de plus de 60 ans contre cinq chameaux. Elle s’enfuit dans la nuit, traverse à pieds le désert au péril de sa vie et rejoint sa grand-mère et sa tante à Mogadiscio où elle vit pendant un an.

Son oncle étant envoyé comme ambassadeur de Somalie à Londres, il l’emmène avec lui. Elle va alors vivre enfermée dans l’ambassade pendant 4 ans comme femme de ménage. Le mandat de son oncle ayant expiré, il repart en Somalie et Waris décide de rester à Londres. Alors qu’elle travail dans un Mac Donald et vit dans un foyer elle est repérée par un photographe de mode et va devenir un brillant Top Model International.

Au milieu des années 90, alors qu’elle est interviewée par le magazine Marie Claire sur son parcourt, elle ose pour la première fois raconter le témoignage bouleversant de son excision. Elle va devenir ambassadrice de l’ONU et lutter contre les mutilations génitales féminines.

Encore aujourd’hui, chaque jours dans le monde 6000 fillettes subissent ce traumatisme suprême avec comme seule motivation la poursuite d’une tradition trois fois millénaire. Comment lutter contre cette barbarie ? C’est trop énervant de ne pouvoir rien faire.

A bientĂ´t.

Jean Louis


"bon courage pour jeudi gardons de l'espoir je n'aurai le weekend prochain je suis à tours union confiance amitiées roselyned"

Envoyé par roselynedeestere le 23-05-2011 à 17:52

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