Journal de bord de l'Harmattan
Sat, 05 Mar 2011 13:30:00 - 80° 13’E 6° 02’N
N° 306 - Vacances Ă  Galle



14H30 en France, 19H heure du bord,

Bonjour Ă  tous,

Que c’est bon de retrouver un pays civilisé, ici c’est la douceur de vivre. Il fait bon, c’est propre comme peut l’être un pays où le taux d’humidité et la chaleur sont importante. On pourrait tout à fait se croire dans certains quartiers de Marseille. Après la saleté et la puanteur de l’Inde, on a l’impression d’être au paradis. Les Sri Lankais sont gentils, ici fini les saris, les femmes sont habillées comme chez nous.

Avec la mauvaise expérience de Chennai, c’était l’angoisse des moustiques, nous avions acheté une bombe, mais finalement j’ai dormi le panneau ouvert sans être importuné.
Quelle bonne nuit, j’ai pu récupérer tout mon sommeil en retard et ce matin je me suis réveillé en pleine forme.

Nous avons passé la matinée au bateau. Pendant que Jacky rangeais et faisait un peu de ménage dans sa chambre, j’ai travaillé sur mon livre. Déjà 631 pages ! A cette occasion j’ai relu des passages de mes dernières news. Que d’émotions ! Je crois qu’un des moments les plus intenses de cette cinquième étape fût ce repas de réveillon dans le quartier chinois de Bangkok. Un autre moment plein d’émotion, lorsque nous revenions de Pondichéry, il est une heure du matin, le taxi tourne pour monter sur un boulevard, celui-ci est barré par des grands panneaux où il est inscrit que c’est fermé, qu’il y a un accident. Il y a un homme en arme. Le taxi fait demi tour et contourne le rond point et je découvre tout à coup des dizaines de corps inanimés enroulés dans des draps sur le terre plein. J’ai l’impression de voir des morts. Quelle émotion ! Il me faut un bon moment pour comprendre que ce sont des gens en train de dormir, des gens qui n’ont même pas un tout petit coin pour s’y sentir chez eux, pour y déposer quelques affaires. Quelle horreur ! Comment peut-on accepter cela ? Ce ne sont pas des mendiants, je n’en ai vu qu’un seul à Chennai, ce sont des gens qui travaillent.

Ce midi nous nous sommes rendus dans la vieille ville. C’est sympa, c’est cool. Nous avons mangé dans un restaurant sur les remparts. Ce n’est vraiment pas cher. Les plats sont entre 3 et 5 euros. Nous étions à la terrasse avec vu sur la mer, un bonheur !

Ici le port est sécurisé, il y a de nombreuses guérites et des miradors avec des hommes en arme. Même les taxis n’ont pas le droit de rentrer. La nuit, de façon aléatoire la Navi tire des charges sous marines, au cas où il y aurait des plongeurs kamikazes. Nous avons des laisser passer et ne sommes absolument pas gênés comme à Chennai. Il y a en permanence un bateau militaire dans le port et un second patrouille à l’extérieur.

C’est une ancienne colonie Anglaise, on le devine immédiatement en se promenant dans les rues. Comme chez nous tous les jeunes jouent au foot dans les rues, ici c’est la folie du criquet. C’est d’ailleurs actuellement le championnat du monde.

Cet après midi, pendant que Jacky était à l’Internet café, après la dialyse j’ai commencé à m’occuper du bateau. J’ai doublé les amarres et puis j’ai retourné l’annexe. Je fais ainsi maintenant, j’enlève les rames et je la laisse sur les bossoirs, à l’envers. De cette façon, s’il pleut, elle ne se remplie pas. Je pense que je vais la laisser ainsi également pour traverser l’océan Indien. Si une grosse vague arrive par l’arrière, elle ne peut pas la remplir et je pense qu’ainsi je ne risque pas de la perdre. J’ai une sangle sur chaque bossoir qui la soutient.

Nous ne serons reliés à l’électricité que lundi. En attendant je dois faire tourner le groupe une fois par jour pour assurer la consommation du frigo. Lundi je voudrais également faire le plein de gasoil car il est important de toujours avoir un réservoir plein, cela évite la condensation et donc d’avoir de l’eau dans le gasoil.

A partir de mardi, Dee Dee, c’est notre chauffeur, nous organise une visite de l’île sur quatre jours, parcs, temples, chutes, montagne sacrée … Cela va être très agréable et cela va bien clôturer cette étape qui s’en être particulièrement difficile aura été riche en émotions.

Le docteur Verger m’a informé qu’il y a une quinzaine de jours un deuxième rein avait été disponible pour moi. Comme j’étais en Inde, cela n’a pas été possible mais cela veux dire également que j’aurais déjà pu être greffé. Vraiment cet épisode de dialyse aura été pour moi une simple formalité.

J’ai vu passer un commentaire sur le blog il y a quelques jours. C’était le docteur Abbassi, néphrologue, qui présentait un topo sur le handicap de la dialyse et comment le surmonter. Je suis persuadé que chaque fois que c’est possible, il faut orienté les malades vers la dialyse péritonéale qui n’apporte qu’un handicap minime alors que l’hémodialyse conduit à être enchaîné à une machine pendant 4 heures un jour sur deux. Là c’est un vrai handicap.

Ce soir nous avons réorganisé le stock de poches et effectué l’inventaire de façon à déterminer la livraison pour ma prochaine ballade.

Voilà pour aujourd’hui.

A bientĂ´t.

Jean Louis


"
Bonjour à tous les deux. Content de savoir que vous pouvez souffler et profiter du Sri Lanka après vos dernières mésaventures. Je connais un peu ce pays pour y avoir passé 3 semaines il y a 10 ans. Si vous pouvez pendant votre périple, ne manquez sous aucun prétexte Sigirya. A bientôt. Amitiés. Paparazzi"


Envoyé par Paparazzi le 06-03-2011 à 11:57

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