Journal de bord de l'Harmattan
Mon, 28 Feb 2011 13:30:00 - 80° 19’E 13° 00’N
N° 301 - EnchainĂ©s Ă  Chennai



14H30 en France, 19 heures heure du bord,

Bonjour Ă  tous,

Je vous ai laissé hier matin alors que je faisais ma dialyse après une heure passé dans les bureaux de l’immigration et que Jacky était parti là bas pour faire ce que nous croyons être les formalités nous permettant de sortir du port.

A 10h nous sommes prêts à partir quand le responsable de l’Association monte à bord avec un journaliste qui désire faire une interview et des photos. Nous discutons, exprimons notre désire de partir visiter Pondichéry, c’est à trois heures de taxi, nous ne devons pas traîner. Le responsable nous dit alors qu’il s’occupe de tout, qu’il va nous trouver une voiture et que nous n’avons à nous inquiéter de rien. Parfait ! Nous passons donc une heure avec le journaliste puis nous fermons le bateau et nous nous rendons dans les bureaux.

On nous tend immédiatement deux chaises comme toujours ici et l’on nous demande si nous voulons de l’eau fraîche. Où est notre taxi ? Il arrive dans un quart d’heure.
Encore une heure d’attente, nous ne comprenons pas ce qu’il se passe, pourtant ce sont des amis ici.

Il est maintenant 13h, nous commençons à être excédés. Nous ne sommes absolument pas dans la même culture, dans le même espace temps. Avec mes dialyses, c’est très difficile car j’ai fait une dialyse à 10h, je devrais faire la suivante à 18h, dans 5 heures, alors qu’il y a déjà 6 heures aller et retour pour Pondichéry ! Dans combien de temps le taxi, 3 minutes. Ok. Vers 13h15, le responsable de l’association nous emmène au poste de sortie, nous nous apercevons qu’il a rempli de nombreux papiers, en nous bombardant au passage « Membres honoraires » de l’association et qu’il nous a obtenu des laissez passer. Il faut néanmoins encore passer un bon moment au poste puis attendre le taxi et ce n’est que vers 2 heures moins le quart que nous partons enfin.

C’est la liberté, nous sommes affamés et nous avons vraiment besoin d’un peu de réconfort pour nous remonter le moral. Les héros sont fatigués. Nous optons carrément pour le restaurant de l’Hôtel Méridien. Quel luxe, que cela fait du bien. Nous choisissons une formule buffet où tout est compris pour 1500 roupies, soit un peu moins de 25 euros. C’est grandiose, bière, vin et café à volonté, environ 70 plats différents entre entrées, plats et desserts. Nous ressortons réconciliés avec la vie.

C’est ensuite trois heures de route pour la ville mythique de Pondichéry, l’ancien comptoir français des Indes. C’est également l’occasion de découvrir véritablement l’Inde. Quel pays de contraste. Je crois que c’est le mot qui caractérise le plus ce pays.

L’échelle sociale est extrêmement déployée, tout en haut, les dieux. Les officiers en font partie, le commun des mortels est en adoration, au garde à vous devant eux. On ne peut s’adresser à eux qu’avec un « Sir » (prononcez sœur) devant et derrière chaque mot. Ils ont en général (car j’en ai rencontré d’une qualité exceptionnelle) un égo surdimensionné : « Mais monsieur vous parlez à un officier ! ». Leur langue « maternelle » est l’Anglais, ils ne parlent entre eux qu’en anglais, chez eux ils ne parlent qu’anglais, ils parlent à leurs enfants en anglais, leurs femmes parlent entre elles en anglais.

Tout en bas de l’échelle, il y a ces femmes qui, courbées en deux, déplacent la poussière à l’aide de balais en nervures de feuilles de palmier. Quel travail ingrat et inutile, payées moins de 2 euros par jour, elles ont juste de quoi manger. Lorsque nous sommes revenus de Pondichéry, vers une heure du matin, quel étonnement de voir tous ces gens dormir par terre, à certains endroits les places, les terre pleins sont remplis de formes allongées en train de dormir. On croirait qu’une bombe atomique a explosée et que toutes ces formes sont des morts. Ils dorment enroulés dans un tissus, ce ne sont pas des mendiants, ce sont des travailleurs. Les rickshaws sont garés côte à côte, il y en a des milliers, souvent leur conducteur fait sa nuit sur la banquette arrière.

Leur culture est totalement différente de la nôtre, ils n’ont pas le sens de l’autre et cela nous paraît choquant. Ce sont des individualistes et cela se retrouve en permanence dans leur attitude. Par exemple la nuit, dans leur voiture, ils ne connaissent pas les codes, ils sont en permanence en phare et ne s’inquiètent pas de gêner celui qui vient en face.

Sur les « speedway », les voies rapides à 4 voies, il y a la voie de gauche pour les véhicules lents, la voie de droite pour les véhicules un peu plus rapide et les autres ont les deux voies, ils slaloment en permanence d’une voie sur l’autre en essayant continuellement de gratter une place. Ils sont aidés par leur clackson. Quand notre chauffeur de taxi appuie sur son clackson, celui-ci ne fait pas « tuuuuuuuuttttt » mais « tuutt » « tuutt » « tuutt » « tuutt » et tous les deux cent mètres il envoie ainsi une douzaines de « tuutt » à la suite. C’est irrespectueux pour les autres automobilistes et extrêmement agaçant.

Dans la campagne, beaucoup de gens vivent encore dans ces huttes en branchages avec des murs en torchis et des toits en paille. Mais ce qui est plus étonnant, c’est de voir ces huttes en pleine ville, entre deux immeubles flambants neufs. Une grande partie de la population est paysanne. On peut voir souvent sur la voie d’arrêt d’urgence, marcher un couple avec une vache ou un troupeau de chèvres, lui vêtu d’un simple pagne et elle d’un long sari, tous deux portant sur la tête une lourde charge.

C’est le pays des Tata, cette marque de véhicules Indiens. Il y a les camions Tata bien sûr et les voitures Tata. C’est le gros du parc avec les fameux Rickshaws. Au niveau des motos, on ne voit que très peu de Royale Enfield, cette moto indienne mythique fabriquée à Madras justement mais énormément de motos japonaises, des Honda essentiellement.

Je n’aimerais pas vivre dans ce pays, trop de choses me choquent, en premier lieu la saleté, en second lieu, ce système de castes. Et puis, il faut bien reconnaître qu’il n’y a pas beaucoup de belles filles, avec Jacky nous avons essayé de faire un pourcentage mais c’est impossible, peut être cela pourrait il s’exprimer en pour mille. Il faut dire que les saris n’arrangent rien, ce n’est pas particulièrement sexy. Et puis de temps en temps, on tombe sur une véritable princesse mais nous pouvons les compter sur les doigts d’une main.

J’ai beaucoup aimé Pondichéry, c’est beaucoup plus propre. Nous nous sommes baladés sur la promenade en bord de plage au milieu d’une foule d’Indiens, c’était top. Ensuite nous sommes allés manger au Satsanga, le point de rencontre des Français. Quel moment sympa, nous avons put y déguster des filets de bœuf beurre maître d’hôtel succulents avec de délicieuses frittes. Quel réconfort. Nous avons discutés avec des françaises en vacance ici.

Retour au bateau à une heure du matin, nous sommes confiants avec nos laissez passer. Grosse erreur, il manque un tampon et on ne veut pas nous laisser entrer. C’est encore une demi-heure de bagarre pour arriver à passer.

Ce matin, réveil de bonne heure, nous nous enfuyons. Nous sommes à 9 heures dans les bureaux des administrations. Cela ne va pas être long. A 14 heures nous y sommes toujours, nous sommes alors dans le bureau du grand directeur du port mais nous n’avons toujours pas notre clearance. Je suis obligé d’abandonner Jacky pour aller au bateau faire une dialyse. Il revient vers 14h30 sur la moto du directeur de l’Association. Je prépare un repas rapide avant que nous y retournions car nous n’avons pas encore tous les papiers.
Arrive alors le Commodore de l’association, c’est un grand ponte, il charge le directeur de l’Association de faire les papiers pour nous et pendant ce temps nous voyons défiler tout l’après midi les pontes de l’association. Beaucoup me disent qu’ils ont visités Harmattan hier alors que nous étions à Pondichéry. Oui, c’est comme cela ici, ils ont une autre notion de la propriété que dans notre culture. Même si je ne suis pas là, ils sont chez eux dans mon bateau. Cela ne me dérange pas, c’est une autre culture et il faut être tolérant. C’est un après mi


"que depéripéties j'ai chezmoi un tableau représentant un oiseau majestueux rose brodée à pondicherie point par point sur une toile louise est toujours en inde j'avais cru comprendre que vous rentrerez à PARISdébut mars? quant à moi rien de bien neuf toujoirs le roron habituel grace à lvous je voyage merci amitiées roselyned"

Envoyé par roselynedemeestere le 01-03-2011 à 17:45

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