Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 20 Feb 2011 13:30:00 - 88° 26’E 12° 09’N
N° 294 - Les Aventuriers


INTERVENTION A LA RADIO FRANCE INFO - FEVRIER 2011


14H30 en France, 19 heures heure du bord,

Bonjour Ă  tous,

« Les Aventuriers », c’est le nom de la rubrique de France Info dans laquelle Régis Picart a parlé de la dialyse péritonéale ce samedi. C’est un sujet d’un peu plus de 2 minutes qui est passé à l’antenne 6 fois dans la journée et qui apporte un grand coup de projecteur sur la liberté totale qu’apporte cette formidable méthode de dialyse. Encore un grand merci à Régis Picart ainsi qu’à cette station de radio. C’est la troisième fois qu’elle diffuse un sujet qui met en évidence un traitement de l’insuffisance rénale chronique beaucoup trop peu employé dans notre pays, au détriment de la qualité de vie des malades.

Debout à 7 heures ce dimanche matin pour le Capitaine. L’équipage fait grasse matinée. Il est temps de prendre des mesures, le moteur tourne depuis 48 heures et le niveau de gasoil affiche une baisse significative. Seulement 200 miles de parcourus, il en reste 500 devant l’étrave. Je prends la météo, elle n’annonce rien de mirobolant, le mieux sur les trois prochains jours sera du 8 nœuds mais ce sera plus souvent du 5 nœuds.
Je décide alors d’envoyer le spi. Je ne l’ai pas sorti depuis la mer de Corail, j’ai hâte de lui faire prendre l’air. C’est d’ailleurs tout ce qu’il est capable de faire, il pends lamentablement en drapant le mât et les haubans et ne se gonfle même pas.

Vers 9 heures, la faim me tenaille l’estomac, je sonne le réveil pour l’équipage et prépare le petit déjeuner. Par moment le spi se gonfle un peu, puis ces moments reviennent de plus en plus souvent. Je finis par couper le moteur, ouf ! Quel calme.
Le vent n’est pas encore très régulier, la vitesse varie entre 2 et 5 nœuds puis progressivement, vers midi, elle reste plus longtemps sur les 5 nœuds. Il fait un temps splendide, c’est le bonheur absolu. Dès le début d’après midi, le vent retombe et nous sommes plus souvent à 3 nœuds qu’à quatre. Il faut cependant s’en contenter car nous devons économiser le gasoil. Nous avons déjà fait une bonne partie des 400 miles entre Phuket et les îles Andaman au moteur et n’avons remis que deux jerrycans de gasoil à Port Blair ce qui n’a pas complété le réservoir. La manipulation des bidons de gasoil est toujours une corvée.

Jacky m’appel, à l’avant nous avons un banc de poissons qui ressemblent à des petits thons avec des bandes d’un beau bleu violet. Comme des dauphins, ils nagent dans l’étrave et précèdent le bateau. Jacky leur tends un leurre mais cela ne les intéresse pas. Ce soir ils sont encore là.

Au niveau de la pêche Jacky n’a pas beaucoup de succès. Nous n’avons plus perdu de « Rapala » malgré plusieurs touches très sérieuses. Une fois le poisson s’est décroché après une demi-heure de bagarre, une autre fois une des branche d’un hameçon à trois branches s’est cassée et une autre fois l’hameçon s’est ouvert. Nous avons déjà fait deux repas de thon frais, il nous reste encore un repas.
Hier soir, samedi soir, c’était menue amélioré. J’avais fait des assiettes avec une tomate et demie coupée en tranches, un œuf dur et demi coupé en quartier, des patates à l’huile chaudes, des petits lardons le tout recouvert d’une mayonnaise maison faite avec un œuf et cette moutarde liquide que l’on trouve par ici. C’était divin. Le soir nous aimons ce genre de salade.

A 18 heures nous avons rentré le spi, sorti le génois et relancé le moteur à 1100 tours pour être tranquille cette nuit.
Encore une fois merci le spi, quelle voile merveilleuse. Je ne comprends pas que si peu l’utilise, c’est indispensable pour faire un tour du monde.

Voilà pour aujourd’hui, 93 miles ces dernières 24 heures, à 477 miles de l’arrivée.

A bientĂ´t.

Jean Louis
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