Journal de bord de l'Harmattan
Tue, 12 Oct 2010 11:00:00 - 115° 12E 8°44S
N° 235 - Vivre Ă  Bali

13H en France, 19 heures heure du bord,

Bonjour Ă  tous,

La vie à Bali est très agréable pour nous autres Européens, on est dépaysés mais nous pouvons y retrouver toutes nos habitudes si nous le souhaitons. Avec ce magasin Carrefour, il y a des baguettes de pain comme à la maison par exemple.

J’ai été frappé par la jeunesse de la population. Il y a énormément de très jeunes enfants et beaucoup d’adolescents. On voit que la vie économique fonctionne correctement avec tous ces touristes, l’avenir est assuré. Pour situer un peu les choses, Wayan dit qu’il y a 350 000 Balinais qui reçoivent entre 15 et 20 millions de touristes tous les ans. Parmi ceux-ci, une majorité d’Australiens qui viennent passer ici les fêtes de fin d’année.

Une image qui certainement restera longtemps dans ma tête et qui représente vraiment l’impression que j’ai de cette île, ce sont ces jeunes lycéennes, à deux ou trois sur les scooter, toutes avec le même uniforme fait d’une jupe droite bleue marine, un chemisier blanc et des grandes nattes noires de chaque côté de la tête qui flottent au vent à l’horizontal avec tout au bout ce petit nœud rouge vif.

Un autre indicateur de la vie ici, c’est le nombre impressionnants de radio FM. Et surtout la qualité de celles-ci. Depuis mon départ de France je n’avais pas connu cela et c’est un vrai bonheur. Sur toutes les radios, la programmation est excellente. La régionale de l’étape est bien entendu la sublime Angune. Elle est assez proche d’ailleurs de la beauté Balinaise.

Pour le tourisme la vie n’est pas très cher et c’est toujours un plus. Je n’aime pas les endroits où la vie est excessivement chère comme à Tahiti. Pour donner un exemple, le coût pour la journée complète en taxi, hier, était de 45 euros. Alors que pour le chauffeur de taxi c’est une très bonne journée. Je rappel que le salaire d’un professeur est de 100 euros par mois. Le prix du litre de gasoil est de l’ordre de 0,5 euro. Bien sûr certains produits sont chers comme l’alcool. Le balinais n’aime pas l’alcool, une canette de bière et ils sont bon pour aller dormir.

Si l’on mange au restaurant normal, pas un restaurant pour touriste, un euro et demi suffit très largement. Au restaurant de la marina réputé pour être très cher, les plats principaux varient entre 1 et 4,5 euros, la bière 1,5 euros, mais à cela il faut ajouter la taxe de l’ordre de 20%. Hier, au super restaurant pour touriste sur le bord du précipice, le repas était à 7 euros plus les boissons !

Maintenant, s’il fallait dormir à l’hôtel, je pense que cela changerait totalement la donne. C’est l’intérêt du voyage en bateau. Je paye environ 18 euros par jour pour la marina, ce qui est énorme pour eux mais très correct pour moi. Bon, l’eau n’est pas potable mais mon copain Louis a installé des filtres, un filtre avec du sable et un filtre à particule, et il a rempli sont réservoir. Avec mon déssalinisateur je préfère attendre d’être en mer. Nous avons l’électricité du quai et puis il y a les douches et les toilettes à la marina, état moyen mais propre.

Le petit balinais ou la petite balinaise n’ont d’autres alternatives que de travailler pour les touristes. Cela leur vient d’ailleurs très tôt, c’est inscrit dans leurs gènes. Hier dans la montagne, une petite fille d’environ 6 ans (je vous ai mis sa photo dans le blog d’hier) essayait de me vendre des cartes postales. Elle faisait cela très bien. Je finis par lui donner un billet de 5000 roupies (un demi-dollar), et elle me surprend en me lançant un grand « Merci beaucoup » sans aucun accent.

Hier soir il faisait beaucoup moins chaud, dans les 27 degrés. C’est beaucoup plus facile pour s’endormir, j’ai même mis un drap. Par contre il a plu une partie de la nuit et très souvent ce matin. Cela sent la fin de la mousson, il est grand temps de partir pour Singapour. Je crois qu’il va y avoir beaucoup de calmes mais si j’attends encore un peu, c’est du vent de face qui va arriver avec l’autre mousson, la mousson de Nord Ouest.

Ce matin un nouveau bateau de français est arrivé. Ce sont trois jeunes qui font le tour du monde. Comme beaucoup ils me disent qu’ils vont rentrer par la mer rouge, nonobstant le problème des pirates. Mes voisins allemands vont également rentrer par la mer rouge. Ils sont à court d’argent et ils doivent rentrer rapidement. Ces deux bateaux sont passés par la Papouasie, avec arrêt à Port Moresby puis les îles Indonésiennes et le Timor Orientale où paraît-il on est très bien reçu. Ni l’un ni l’autre ne sont passés par l’Australie à cause des formalités beaucoup trop compliquées. Par contre, beaucoup se sont arrêtés aux Tonga et aux Fidji et ils ont tous énormément appréciés. Je crois qu’il faudra que je fasse au moins un deuxième tour du monde mais il me faudrait plusieurs vies pour tout voir. Mes voisins allemands ont fait le passage du nord ouest, au nord du canada. Cela doit être sympa également.

Et puis un autre bateau vient d’arriver, avec une jeune française de Biarritz et son copain Espagnol. Il y a beaucoup de Français qui voyagent autour du monde.

Cet après midi j’ai fait le plein de gasoil, j’ai déplacé mon bateau pour aller à la pompe. J’ai mis 264 litres, je vais pouvoir repartir tranquille pour Singapour. Je me suis également occupé du gaz. J’ai donné mes deux bonbonnes vides au gars de la sécurité qui va me les ramener pleines demain après midi.

VoilĂ  pour les nouvelles du jour.

A demain.

Jean Louis
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