Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 19 Sep 2010 10:00:00 - 132° 21 E 11°56 S
N° 212 - Quelle merde, quelle suĂ©e, quelle chance !

12H00 H en France, 19 heures heure du bord,

Bonjour Ă  tous,

Quelle chaleur ! Sans vent cette journée est torride. Il ne faut pas sortir pieds nus sur le pont, il est brulant. Il n’y a pas de houle, la mer est plate, c’est comme un miroir qui reflète et renvoie les rayons du soleil. On a l’impression d’être en méditerranée début aout.

Je suis dans le golfe de Van Diemen, avec un nom pareil je vois que j’approche de l’Asie du Sud Est. C’est une véritable mer intérieure. Ici aussi, pas plus de 30 ou 40 mètres de fond, la couleur de l’eau est vert clair, j’ai l’impression de naviguer dans une grande piscine.

Hier soir j’ai dû attendre 22 heures 30 pour me mettre au lit, après avoir bien débordé le cap Croker pour pouvoir tracer une route d’une dizaine d’heure à l’écart des dangers. Il fait très chaud dans le bateau, je me jette dans ma cabine, j’ouvre en grand le capot de pont au dessus de ma couchette où je m’étale jambes et bras écartés. Que c’est bon de sentir le vent me caresser ! Je commence à m’endormir quand « Plassssh ! », je reçois quelque chose sur la poitrine. Beurk ! Je comprends immédiatement. Mon ami l’oiseau avec qui j’ai joué l’après midi, a décidé de passer la nuit sur la bôme de trinquette, juste au dessus de moi. Il vient de s’oublier et je n’ai plus qu’à refermer mon panneau de pont et aller faire un stage à la salle de bain.

Je n’ai pas envie d’aller le chasser, il doit être fatigué pour vouloir ainsi se reposer. Je fini donc par m’endormir malgré la chaleur. Mon ami me quittera en milieu de matinée après avoir copieusement décoré toute la partie avant du bateau.

Ce matin en entrant dans le golfe, trois voiliers ont quittés des mouillages au bord de ma route, nous avons un moment navigués ensemble, puis les vitesses étant différentes, nous nous sommes perdus de vue.

Il est 17 heures, il fait encore très chaud, j’en ai marre de lire, je décide de ranger le bateau. Je commence par dérouler le génois et le ré enrouler correctement puis je range les manœuvres dans le cockpit. Comme il n’y a absolument pas de vent et que je vais mouiller pour la nuit, je me dis que je peux descendre la grand voile et la ferler pendant qu’il fait jour. Je fais deux tours morts autour du winch et je lâche le bloqueur puis je choque un peu de drisse. Rien ne se passe ! Je vais en pied de mat où j’ai un deuxième bloqueur, il est ouvert. Je donne du mou à la drisse mais je dois me rendre à l’évidence, la grand voile est bloquée en tête de mat. Je commence à pâlir et j’ai des sueurs froides dans le dos. Quelle très grosse merde !

Je me dis que peut être je peux la décoincer en tirant sur les bosses de ris. Je prends une bosse sur chaque winch et j’étarque un maximum, impossible. Je comprends alors que je n’ai plus le choix, il faut impérativement que je monte en tête de mât décrocher ma voile. Je dois me dépêcher car il n’y a plus qu’une heure de jours. Je trace une route sur la cartographie pour avoir au moins deux heures devant moi, je m’habille, jean, chemise, chaussettes, chaussures et je prends un démanilleur ainsi qu’une pince multiprises. Je suis seul, je ne dois rien oublier et je dois être sûr de réussir car je ne pourrais y grimper deux fois de suite.

Me voilà parti à grimper, 15 mètres, finalement c’est facile, question de motivation et là je n’ai pas le choix, je suis condamné à réussir. En une demie heure je suis en haut, quelle suée, il fait très chaud, ma chemise est trempée comme si j’avais pris une douche. Je comprends de suite ce qu’il se passe, il y a deux poulies, une pour la drisse, l’autre pour la balancine. La joue de la poulie de drisse s’est cassée et la drisse est bloquée entre les deux poulies. Pas question d’essayer de la ressortir, je débloque la manille et l’arrache avec ma pince. La grand voile descend d’un seul coup. Ouf !

Quel soulagement, quelle chance j’ai encore eu sur ce coup là. Si du gros temps était venu dans quelle situation j’aurais pût être, si j’avais attendu la nuit et que le vent s’était levé, je n’ose même pas y penser. Merci ma bonne étoile. Que d’aventures extraordinaires j’aurais vécu, encore un chalenge très difficile que j’ai réussi à vaincre, cette nuit je crois que je vais dormir comme un bébé.

Voilà, 110 milles au compteur. Merci la risée Volvo.

A demain.

Jean Louis


"Bonjour Amiral.Vos fidèles et talentueux coéquipiers restés à terre pourraient 'ils mettre à jour la carte.?N'etant pas très coutumiers de ces contrées, on a un peu de mal à vous suivre.
Bon vent. Amitiés. G et sa Galie"


Envoyé par gd le 20-09-2010 à 08:29



"bonjour jean louis
Faire de la voile c'est du sport.Comme vous l'écrivier l'autre jour et vu ce qui peu ce passer la haut,je crois que sur une nav en solitaire que les marches sur le mat serait une bonne solution pour la securité,meme si cela n'est pas tres esthetique.C'est bien d'avoir réagit aussi vite.Chez nous a port la foret nous avons 22 degrés,c'est tres agréable.Il y a de l'effervecenve en ce moment au centre d'entrainement pour la course au large.On prepare la route du rhum.Le bateau de regis guillemot est sur le terre plein.C'est un magnifique pogo 40.J'espére le voir mercredi.Je viens d'assister a la mise a l'eau de foncia.Il on fait le test de routournement.c'est spectaculaire .Il va y avoir du sport.
Je vous souhaite un peu plus de fraicheur et profité.
bon vent
noel"


Envoyé par noel le 20-09-2010 à 15:31



"trois semaine sans voir la mer et les grands parents de ma femme qui me disent qu'ils ne connassent pas TROUVILLE ni HONFLEUR!!!Aussitot le plein dans la voiture la météo prise nous voila pati sur le pont de NORMANDIE ,magnifique ligne sobre ey épurée trop fort les ingénieurs ,puis HONFLEUR de plus en plus beau à force des rénovations l'église SAINTE CATHERINE avec sa voute en coque de bateau retourné du 15 ieme siecle !! impéccable son clochet en face, le vieux port que de souvenirs de mon enfance ou personne ne voulait acheter la bas il pleuvait tout le temps , puis TROUVILLE le club de voile le c n t h avec des images de mes 4,20,4,70 des régates jusqu'a BLONVILLE avec les copains( la boum version bord de mer)et la maison de mes parents revendue depuis et laissée en mauvais état la haie que je coupait au carré devenu un arbre diforme une moule frite au restaurant les vapeurs en face de la halle au poisson qui avait brulée il y a trois ans le tout arrosé d'un demi bien frais sans désert ni café (trop cher)meme avec la tva à 5,5 % ils exagèrent mais c'est comme çà quel beau pays nous avons ,nous avons beaucoup de chançe retour en fin d'après midi avec la mer dans les yeux j'espere que ma balade t'auras permis de t'évader ou d'ouvrir les portes du souvenir que je ferment ce soir Amitiés alain"

Envoyé par tardieu le 20-09-2010 à 18:16



"Salut Frangin,
Et oui, je le dis souvent, il y a toujours du positif dans toutes les situations que nous vivons, mĂŞme les plus noires.
Tu as cru t'embarquer dans une galère pas possible et finalement, c'était une sacrée chance....
Bonne continuation.
Bisous
Marie"


Envoyé par Marie le 20-09-2010 à 18:43

Sommaire
Commentaire
Précédent
Suivant