Journal de bord de l'Harmattan
Wed, 08 Sep 2010 10:00:00 - 142° 14 E 10°35 S
N° 201 - Le bout du bout du monde



12H00 H en France, 19 heures heure du bord,

Bonjour Ă  tous,

Hé bien ça y est, je me suis rendu à terre. Il a déjà fallu lutter contre le courant et le vent pour rejoindre la jetée où accostent les ferrys. Puissant le vent, moi qui suis habitué au mistral à Port Saint Louis du Rhône je crois qu’ici c’est pire. Par contre ce n’est pas du vent froid.

Ensuite il n’y a pratiquement pas à attendre, une noria de ferrys effectue en permanence des allers et retours sur Thursday Island. La traversée dure 10 minutes environ.

Quelle ville bizarre. « Ville » est un bien grand mot car il ne faut pas plus d’un quart d’heure de marche à pieds pour la traverser de part en part. J’ai l’impression d’être tombé dans un village de la conquête de l’ouest. Les maisons sont basses, en construction très légère, tôle ondulée ou bien petites planches de bois, certaines en fibrociment. On n’investit pas dans la pierre dans la région. Par ci, par là, il y a de vieille carcasses de voitures, un vieux camion pourrie, une vieille machine de travaux public … Dans la coure des maisons de vieux objets trainent à l’abandon. Et puis un peu partout, souvent reconditionnés pour des usages spécifiques, des containers maritimes.

Attention, ici on roule à gauche, c’est très piégeant quand on veut traverser une route.
Il y a un peu toute sorte de magasins. C’est étonnant, la ville est toute petite, l’île est toute petite, il y a très peu d’habitants mais on trouve de tout, on doit venir de loin pour faire ses courses ici, ce qui explique tous ces ferrys.

Il y a une banque, une poste, un hôpital, beaucoup de bureaux de l’administration, un très grand super marché bien achalandé, une grande quincaillerie, des réparateurs de moteurs hors bord, de groupe électrogène …
Et puis il y a une boucherie, des marchant d’habits, une grande boutique de location de cassettes vidéo, enfin il y a de tout.

Je commence par passer aux douanes où l’on se contente de me donner une enveloppe scellée à remettre aux douaniers de Darwin lorsque je quitterais le pays. Puis le douanier me demande de passer aux services de quarantaine. J’y retrouve la fille qui m’a piqué mes « Vache qui rit », elle me remet un papier et me dit qu’en arrivant à Darwin le service de quarantaine local va à nouveau inspecter mon bateau et me confisquer tous mes produits frais achetés ici. Attention donc de n’acheter que ce que j’ai besoin pour aller jusqu’à Darwin. C’est bien ce que je pensais, la Papouasie, le détroit de Torres, et la péninsule du Cap York sont mis dans le même panier par le reste de l’Australie. On est au bout du bout du monde.

Dans les rues beaucoup de pickup et de 4X4 et puis des gens de toutes les races et de toutes les couleurs. Ici aussi on mange mal, le nombre d’obèses et de très gros obèses et très important. Depuis Panama j’ai l’impression de faire le tour du monde de l’obésité.

Je comprends lorsque je cherche un restaurant pour déjeuner. Il n’y en a pas. Par contre je vois plusieurs fastfood où, chose étonnante mais après tout on touche à l’Asie, on sert à côté des frites du riz. Quel riz, c’est du riz qui colle et qui se mange par morceau, on pique dans l’assiette des morceaux de riz et des frittes toutes molles. Beurk, demain je mange au bateau. Seule la bière pression est délicieuse, ils sont équipés d’ailleurs, il y a un nombre de bières à la pression impressionnant et les verres sont sortis du congélateur. Des connaisseurs.

Il y a des salles de jeux, une boîte de nuit, un hôtel louche et puis à côté de cela un nombre faramineux d’églises ou d’endroits de culte, il y en a presque plus que de maisons, c’est impressionnant.

J’ai acheté un peu de produits frais et puis de la viande rouge chez le boucher pour voir si elle est bonne. Depuis mon départ de Marseille c’est la première fois que je vais chez un boucher.

Cet après midi j’ai rangé le bateau, j’ai réorganiser mes poches de dialyse, heureusement que j’ai un stock pour aller jusqu’à la fin du mois avec cet imprévu.

HĂ© bien Ă  demain.

Jean Louis


"bonjour jean louis
un peu de reconfort,meme si l'acceuil a été un peu rugueux ne fait pas de mal.Il vaut mieux bien cuire la viande ,on ne sait jamais.J'espere que vous aller trouvez de quoi reparer le pilote,a priori il doit y avoir du materiel et des competences sur place.Attention quand vous allez sur Darwin ,il y a beaucoup de crocodil,meme en mer.Bon ,la semaine prochaine je suis sur mon bateau et je vais dans le golf du morbihan(je suis petit joueur)
bonne continuation jean louis et soyez prudent
noel"


Envoyé par morin le 09-09-2010 à 08:58

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