Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 22 Aug 2010 08:00:00 - 167°23 E 17°37 S
N° 184 - Au revoir Vanuatu



10H00 H en France, 19 heures heure du bord,


Bonjour Ă  tous,

Au revoir Vanuatu, ce matin, le 22 aout à 9H30 j’ai relevé l’ancre. Mon planning prévisionnel prévoyait un départ des Vanuatu le 22 aout, je suis pile sur la prévision.

Avant j’ai dû faire le plein de la voiture de location. J’en ai profité pour faire le plein de la nourrice du moteur hors bord de l’annexe. J’aurais aimé également faire le plein de gaz mais ici ils n’ont pas l’air de connaître les bouteilles Camping-gaz. J’aurais pu acheter une grosse bouteille et remplir mes petites en transvasant mais comme j’ai encore une bouteille non entamée je vais attendre Darwin.

Avant de rendre la voiture je m’étais dit que je dépenserais la monnaie qu’il me reste en achetant quelques bouteilles de vin au super marché. Pas de chance, ici comme dans toutes les îles du Pacifique et à Panama également, la vente d’alcool est interdit entre le samedi midi et le lundi matin. Pareil pour les jours de fête. Il me reste 6500 Vatu, environ 65 euros. Je ne sais quoi en faire et finalement je les offre à Chloé et Jacques puisqu’ils pensent rester un mois ici.

Le vent est de secteur Sud Est, entre 15 et 18 nœuds. J’envoie le spi dès la sortie du port et c’est une grande journée de spi sous un soleil magnifique qui me fait oublier le Vanuatu.
J’ai beaucoup aimé ce pays et surtout la gentillesse des habitants. Ici il n’y a pas ce climat lourd et pesant que j’ai connu à Tahiti. La vie est aussi chère qu’en Europe mais la gentillesse, les sourires, le fait que l’on peut toujours s’exprimer en Français font que l’on se sent bien ici. J’y reviendrais avec grand plaisir.

Bien. Cette nouvelle aventure va me conduire à Darwin en Australie où m’attendent 400 kg de poches de dialyse, ma ration pour deux mois. Cette route peut être divisée en deux tronçons, Vanuatu-Détroit de Torres, environ 1550 milles, puis Détroit de Torres-Darwin, environ 830 milles. Pour rejoindre le détroit de Torres je vais tirer tout droit sur l’île de Tagula, dans l’archipel Louisiade, à l’extrême est de la Papouasie Nouvelle Guinée. Je vais ensuite longer la côte sud de la Papouasie, passer au large de Port Moresby, traverser le golfe de Papouasie avant de franchir ce fameux détroit. 900 milles environ pour arriver au large de l’île Tagula, c'est-à-dire une petite semaine de mer entre la Nouvelle Calédonie à 200 milles dans mon sud et les îles Salomon à 300 milles au nord de ma route.

Je suis encore tout étonné d’être tombé sur Chloé et Jacques ici. Le premier métier de Jacques à été la course au large et ses copains de jeux sont tous les grands noms de la voile d’aujourd’hui. La marraine d’une de ses filles est Florence Artaud. Il a fait beaucoup de courses en équipages ainsi qu’en double et il a passé trois fois le cap Horn. Il a quelques victoires à son palmarès. Du coup nous avons beaucoup parlé bateau. Ils sont partis de Port Saint Louis du Rhône il y a 18 mois et s’arrêtent de temps en temps travailler localement pour renflouer la caisse de bord.

Bien, voilĂ  pour ce dimanche, 53 milles au compteur depuis ce matin.

A demain

Jean Louis


"Hola captain,
Ah il s'en est passé des choses sur ces derniers jours entre la casse de tes baumes, la rencontre avec Chloé et Jacques le skipper spécialiste des gréments...que du bonheur comme dirait un captain de mes connaissances...Les dieux qui s'étaient un peu assoupis sont de nouveau revenus vers toi...
Par ailleurs tu nous donnes envie de visiter le Vanuatu un de ces jours prochains..
Alors maintenant bonne nav. captain, il reste du boulot et puis n'oublies pas de lever la tête régulièrement pour éviter de prendre une vache sur le pont, sauf s'il s'agit de steacks ou de carpaccios.
Merci de ton coup de fil, ça m'a fait très plaisir de t'entendre en pleine forme.
Have a good trip captain.
Jacky



"


Envoyé par Jacky Peudevin le 22-08-2010 à 20:16



"J'ai bien aimé cette petite escale au vanuatu, émaillée d'avaries et de rencontres magiques. Les dieux du vent continuent à border ton périple et c'est bien comme ça. Hier, c'était poule au pot, j'en ai profité pour inspecter les viscères, et les auspices présagent favorablement la poursuite de ta chevauchée Pacifique. Bon du cap bon dieu, enfin on reprend la mer plein est en ta compagnie. Aujourd'hui c'est la reprise du boulot, mais sur un coin de mon bureau subsiste une trace de sillage dans les flots
bleus. Bien installé en cabine invité à bord je ne lâche pas un noeud de ton périple. L'espoir et le rêve comme voiles d'avant dans les alizés...je retiens la leçon.
A bientĂ´t dans l'Indien ou peut ĂŞtre un peu plus tĂ´t.

Alainmarin des Vosges"


Envoyé par alain des vosges le 23-08-2010 à 11:37

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