Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 25 Jul 2010 14:30:00 -
N° 160 - C’est reparti !

Le 25 Juillet 2010 Ă  14H30 H en France

Bonjour Ă  tous,

Hé bien c’est reparti ! Demain matin, à 11H30, je prends l’avion à Roissy pour retourner à Tahiti et retrouver Harmattan qui m’attends là bas. C’est encore une grande aventure qui va me tenir près de quatre mois en mer. C’est plus du double de mon précédent parcours avec des mers beaucoup plus difficiles et la traversée en solitaire de l’Océan Indien.

Je suis tout à fait prêt. Une bonne nouvelle, mon copain Jacky va me rejoindre à l’île Maurice ou à la Réunion mi octobre, pour que nous fassions ensemble la fin du parcours. J’avais prévu la fin de cette étape à Durban mais si je peux rejoindre Cap Town ce serait mieux. Entre Durban et Cap Town la route est longue et comme il faut longer la côte il faut veiller en permanence. A deux c’est plus facile pour se reposer.
Du coup il me faut le guide nautique pour l’Afrique du sud. C’est le « South African Nautical Almanac». Difficile à trouver en France. J’ai tout de même réussi à en trouver un exemplaire à la « Librairie Maritime OUTREMER » de Marseille. Merci Internet.

Cap Town, le cap de Bonne Espérance, le Cap des tempêtes que je vais passer à l’envers face aux vents dominants, c’est un Everest. Et maintenant les baleines qui attaquent les voiliers dans ces eaux déjà difficiles. J’ai été impressionné par cette vidéo montrant une baleine jaillissant de l’eau et s’écrasant sur un voilier. J’espère en croiser de plus sympathiques.

Je prends donc l’avion demain matin à 11H30 pour arriver lundi soir à 21h30 heure locale après une escale à Los Angeles. En fait j’arrive à Papeete à 9h30 mardi matin heure de Paris. C’est un voyage très long. Cette fois ci je vais voyager avec 1,5 litre d’extraneal dans le ventre, c’est le type de poche que j’utilise la nuit et que l’on peut garder normalement jusqu’à 16 heures. Je vais la garder une trentaine d’heures, je vais certainement la réabsorber en partie mais je serais bien mieux que lors de mon voyage précédent avec le ventre vide.

Beaucoup de travail m’attend à Tahiti. Ce qui me préoccupe le plus c’est l’état de la carène. Dois-je sortir le bateau et effectuer un carénage ? Avec 11 500 milles devant l’étrave il faut absolument que ma carène soit nickel car quelques dixièmes de nœuds de gagnés c’est plusieurs jours, voir plusieurs semaines à l’arrivée. Et puis il faut que je revois mon gréement et que j’effectue un réglage de celui-ci, que je fasse les vidanges, que je remonte mon démarreur et mon pilote automatique, peut être un changement de courroie de distribution, l’avitaillement, le rangement de mes poches, un plein de gasoil, la récupération de mon acte de francisations au service des douanes …. Quel bonheur lorsque tout seras terminé de pouvoir reprendre la mer. J’espère ne pas perdre trop de jours dans tous ces préparatifs.

Je dois être revenu à Paris le 30 novembre car je suis invité par le SNITEM, à intervenir lors d’une journée de rencontres et de débats qui se déroulera à l’institut Pasteur. Le SNITEM est un syndicat qui regroupe les industriels des technologies médicales.

Je dois vous laisser maintenant car je dois faire ma valise et aller faire la bise Ă  mes petits enfants.

A bientĂ´t
Jean Louis
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