Journal de bord de l'Harmattan
Sat, 15 May 2010 05:00 :00 - 12°23 S 143°59 W
N° 140 - L’alternateur d’arbre d’hĂ©lice

19H00 J-1 heure du bord, 07H00 en France

Bonjour Ă  tous,

Cà y est, je suis de l’autre côté de la terre, nous avons maintenant 12 heures de décalage horaire. Quand il est 7 heures du soir à bord de l’Harmattan, il est 7 heures du matin en France.

Quelle merveille que l’alternateur d’arbre d’hélice en croisière transocéanique ! Quand on navigue sous voile, si l’on a une hélice normale, je veux dire une hélice qui ne se replie pas, celle-ci tourne en permanence. On peut alors positionner sur l’arbre d’hélice une très grande poulie qui entraine un alternateur spécial à très bas niveau d’amorçage. Cet alternateur fournie ainsi en permanence de l’ordre de 5 ampères ce qui permet de compenser parfaitement les consommations du pilote automatique, du radar, de la cartographie et de tous les instruments de navigation.

Depuis quelques jours, au mouillage, je devais faire tourner tous les jours mon groupe électrogène. D’habitude ce n’est que tous les trois ou quatre jours. J’avais beau réfléchir, je ne comprenais pas d’où venait le problème. Et puis mercredi, premier jour de traversé c’est deux fois dans la journée que j’ai dû faire tourner mon groupe et à chaque fois pendant trois heures. Mercredi soir je suis couché et le problème me turlupine. Et puis tout d’un coup je comprends. Je dois avoir une batterie en court circuit. Je me lève aussi tôt et je vais tâter toutes mes batteries. J’en ai 10 branchées en parallèle. Bien sûr c’est la dernière, elle est brulante. Je la débranche et retourne me coucher, heureux d’avoir trouvé la cause de mes soucis. Et puis le lendemain je constate que, si il y a de l’amélioration, j’ai encore un problème, mes batteries se déchargent anormalement en navigation. Et c’est dans la journée que je découvre que j’ai oublié de brancher mon alternateur d’arbre. Qu’elle différence, avec celui-ci je n’ai pratiquement plus besoin de faire appel au groupe, les consommations du bord sont assurées.

Revenons à la navigation, hier soir, à 19 heures, panne de vent, le bateau n’avance plus, aussi je me résous à lancer le moteur. Ralenti accéléré pour ne pas trop consommer, je marche à 4,4 nœuds. Puis vers 22 heures, le vent revient entre 11 et 12 nœuds. Je coupe le moteur et envoie le génois. A une heure et demie, à nouveau plus de vent, moteur, cap au 260, presque plein ouest.
A cinq heures, à nouveau un peu de vent, je coupe le moteur et me mets à 150 degrés du vent, cap à peu près au 260.
Malgré tout j’ai bien tapé dans ma réserve de gasoil. Comme il ne m’en reste plus beaucoup, quelques litres en moins c’est énorme. Il faut absolument que je trouve du vent pour arriver à Manihi avant le calme plat prévu dimanche.

Aujourd’hui c’est encore grand beau, ciel bleu, soleil de plomb et spi bien gonflé. Il y a une quinzaine de nœuds de vent de nord nord est, je suis à 150 degrés du vent, tribord amure. Le bateau est en permanence autour de 7 nœuds, sur une route trop nord mais comme le vent va tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, cela devrait m’amener dimanche matin pile sur Manihi.

La nuit vient de tomber, de gros nuages noirs sur l’avant avec un rideau de pluie reliant les nuages à la mer m’ont découragé de garder le spi cette nuit. Le vent est tombé lui aussi vers les 8 à 9 nœuds aussi nous sommes à moins de trois nœuds ! Cette fois ci il n’est pas question de mettre le moteur, je n’ai plus assez de gasoil. C’est la mouscaille.
128 milles au compteur aujourd’hui et encore 174 milles pour arriver à Manihi.

Je vous souhaite un bon weekend.

Jean Louis


"Bonjour Amiral ou bonsoir, on ne sait plus très bien !
Et un bon moteur électrique avec des capteurs solaires sur le pont......? Votre avis m'interesse car je suis sûr que vous y avez pensé. Bon vent, c'est le cas de le dire. Amitiès à partager avec la sirène du bord.
GD"


Envoyé par GD le 17-05-2010 à 15:11

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