Journal de bord de l'Harmattan
Jeudi 4 Aout 2022 Ă  17h00 TU, 19h00 en France - A Cormeilles en Vexin
N° 1330 - En semi-libertĂ©



Bonjour Ă  tous,

Depuis le mois de mai j’ai perdu ma liberté. Le colibri, que je suis, a du mal à supporter cette situation. Je n’en peux plus de devoir attendre l’infirmière toutes les fins de matinée afin qu’elle effectue ce soin de « cicatrisation dirigée ».

Après trois semaines de soins par suite de mon opération du front, elle trouve que la cicatrisation pose quelques problèmes et souhaite que je revoie mon chirurgien. Me voici donc jeudi dernier à l’hôpital Saint Louis. La veille, imaginant que cette affaire serait dans les rétroviseurs fin Aout, j’ai commencé à travailler sur des vacances en Grèce à partir de début Septembre.

Mais, immédiatement, le chirurgien casse tous mes espoirs. Les résultats du laboratoire d’anapath viennent de tomber, il n’a pas été assez généreux dans le diamètre de l’exérèse et il reste des cellules malignes sur un des bords de la plaie. Il va falloir réopérer ! C’est un peu la douche glacée en plein hiver.

Maintenant ce sont les vacances également à l’hôpital et il n’y a une place pour moi au bloc que le cinq Septembre. Adieu les vacances en Grèce, je dois « dégrécer ». C’est dur, j’ai trop besoin de vacances, et Francine également. Cette année a été particulièrement difficiles avec ces problèmes cardiaques et ces multiples opérations. Aller à l’hôpital très souvent n’est pas réellement une contrainte pour moi mais ne pas me sentir libre de bouger m’est insupportable.

Sur le chemin du retour je cogite, je ne peux pas accepter d’être ainsi bloqué alors que même la dialyse ne m’a pas empêché de me balader autour du monde. Et tout d’un coup il y a un gros « pop », la solution vient de jaillir comme un éclair dans un ciel d’orage. Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt, c’est tellement évident. Je dois être autonome pour ces soins. Ce n’est pas bien compliqué et il n’est pas question de partir des mois entiers sans surveillance chirurgicale.

Depuis deux mois et demi de soins j’ai une certaine expérience. L’idéal serait que Francine arrive à le faire. Dès le soir j’évoque le sujet. Pas facile. Puis j’arrive à la décider d’assister au travail de l’infirmière. Finalement elle fini par se faire à l’idée. De toute façon ma décision est prise, j’ai fait mes dialyses, je me pique sans hésiter, je suis capable de réaliser ce soin assez simple devant une glace.

Et puis ce matin j’ai rendez-vous à l’hôpital en cardiologie, du coup cela se télescope avec le rendez-vous de l’infirmière. Nous passons à l’action. Cela se passe sans problème et je décide immédiatement d’une récompense, nous allons passer le weekend à la mer ! Je trouve un petit appartement à Dieppe. Comme c’est bon de se sentir libre !

Je revois mon chirurgien ce lundi (le 8), mardi j’ai une scintigraphie cardiaque et le prochain rendez-vous est un doppler des artères rénales qui n’aura lieu que le 25 Août. Nous pouvons donc partir une petite quinzaine de jours. En s’y prenant si tard c’est difficile de trouver mais en montagne il n’y a pas de problème. J’ai repéré le joli coin de Val Cenis, dans le parc de la Vannoise, en Maurienne. Quel bonheur de retrouver cette liberté même si ce n’est qu’une semi-liberté nous allons pouvoir nous aérer la tête.

En attendant je termine les finitions de ma cuisine, c’est également un grand bonheur. Et puis les travaux pour la piscine ont commencé, j’ai un énorme trou devant la terrasse (13,7m x 8,5m et 2,4 m de profondeur !!!), c’est impressionnant. Je m’occupe moi-même d’une bonne partie des travaux, c’est absolument passionnant et, à la fin, je serais bien plus affuté que la plupart des piscinistes. Une piscine intérieure est une réalisation très technique et très différente d’une simple piscine extérieure.

A bientĂ´t
Jean-Louis

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