Journal de bord de l'Harmattan
Thu, 29 Apr 2010 04:00:00 - 09°04S 133°30W
N° 126 - Pas vraiment la pĂ©tole…



19H00 J-1 heure du bord, 06H00 en France

Bonjour Ă  tous,

Pas vraiment la pétole … mais presque !
Quel marin faisant de la voile n’a jamais prononcé d’une façon dégouté « C’est la pétole ! ». La pétole c’est quand il n’y a plus de vent, quand les voiles pendent lamentablement et que tout bat, tout claque, que le bateau roule et que le marin est désabusé.

Hier soir le vent est tombé autour de huit nœuds en passant pile dans l’axe de la route. Quelle déveine, après une traversée aussi rapide de se retrouver presqu’à l’arrêt si prêt du but. J’ai tout essayé, tirer un bord vers le nord ouest, serrer au plus près le vent arrière, avec le génois, sans le génois, en me mettant à 20 degrés du vent, puis à 25, puis à 30. Rien à faire, toujours aussi mauvaise ma VMG. La VMG c’est la vitesse de rapprochement sur l’objectif.

Alors qu’il y a deux jours l’ordinateur me donnait moins de 90 heures pour arriver, maintenant je suis à plus de 100 heures. J’ai fini par passer la nuit avec artimon, grand voile et moteur à 1000 tours sans pour autant faire des étincelles.

Ce matin debout à 5h30, au lever du jour pour envoyer le spi. Moteur coupé je me traine à 4 nœuds à 30 degrés du cap idéal. Misère ! Je remets le moteur à 1000 tours et ma VMG atteint péniblement les 4,5 nœuds.

Dans la matinée quelques pointes de vent vers les 15 ou 16 nœuds me redonnent espoir mais très vite cela retombe dans les 10 nœuds. En début d’après midi je m’y remets et je fais de nombreux essais mais le vent est maintenant à 8 nœuds et il est ridicule de tirer des bords à 30 degrés de la route, le peut de gain en vitesse est totalement absorbé par la distance supplémentaire.

Dégouté, à 16 heures je rentre le spi, borde les voiles dans l’axe et continue au moteur seul à 1200 tours, seule solution si je ne veux pas rater la fièvre du samedi soir sur Hiva-Oa. J’en ai marre de jouer avec ces voiles qui ne me servent à rien.

Après avoir boudé pendant une heure, j’y retourne tout de même et je déborde à fonds ma grand voile et mon artimon et je frappe des retenus de bôme. L’inconvénient c’est que le bateau roule, l’avantage c’est ce demi nœud de gagné qui peut me permettre d’arriver dans la journée de samedi.

Hier j’ai lavé les draps gorgés de sel de la cabine avant. Tout commence à bien sécher et cet après midi j’ai pu réintégrer ma cabine pour faire la sieste.

Je commence à voir beaucoup plus clair dans mon programme. Je vais passer deux jours sur Hiva-Oa, environ 2000 habitants. Je vais louer une voiture et faire le tour de l’île. Il y a des marae à visiter. Les marae sont des lieux de culte d’avant la colonisation. Il faut visiter le marae de TAAOA et celui de PUAMAU. Je veux également me rendre dans ce fameux cimetière avec une vue si belle sur la baie et le motu Anakee et faire une visite aux tombes de Gauguin et de Jacques Brel.

Et puis je veux me balader dans les villages pour rencontrer les gens.

Je vais ensuite me rendre sur Nuku-Hiva, à 80 milles, une journée de mer. Environ 2500 habitants. Je vais également y passer deux jours en louant une voiture. Aux Marquises il faut visiter l’intérieur des îles, voir cette végétation luxuriante, ces paysages magnifiques, ces cascades immenses. Ici également plusieurs sites historiques à visiter et puis des rencontres à faire, des villages à visiter.

Ensuite avitaillement, plein de gasoil et en route pour les Tuamotu et en particulier l’atoll de Manihi à 500 milles de là, 3 ou 4 jours de mer si l’alizé le veut bien.

Aujourd’hui 136 milles au compteur mais seulement 126 milles sur la route directe.

A demain

Jean Louis


"toujours en union j'aimerai admirer avec vous ces sites sublimes affection roselyned"

Envoyé par roselynedemeestere le 30-04-2010 à 09:49

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