Journal de bord de l'Harmattan
Jeudi 05 Septembre Ă  15h00 TU, 15h en France - A Cergy Pontoise
N° 1233 - Changement de travail

Bonjour Ă  tous,

Ce matin j’ai repris le TGV direction Paris après une semaine de travail sur le bateau. Petit à petit j’avance dans les réparations et améliorations que j’ai entreprises. Mais j’en ai encore pour deux ans avant de remettre Harmattan à l’eau. Heureusement j’aime travailler sur mon bateau même si, avec l’âge, c’est de plus en plus dur. C’est fatigant et, avec les articulations rouillées, les positions accroupies deviennent difficiles à supporter.

Et puis je dois me reposer et dormir beaucoup plus qu’il y a 20 ans. J’ai pratiquement terminé le réservoir d’eau. J’ai dû recuire l’intérieur. Je l’ai fait en deux fois, les trois compartiments du côté tribord puis les trois du côté bâbord. J’ai installé dans chaque compartiment une ampoule de 100w montée sur un support en fil de fer afin qu’elle ne touche pas aux parois en époxy. Puis j’ai posé en place le demi-couvercle.

Grâce à un thermomètre de cuisine (pour contrôler la cuisson des rôties) j’ai pu mesurer la température qui devait être au minimum de 60 degrés. J’ai obtenu 67° et j’ai laissé cuir à chaque fois pendant une vingtaine d’heures. Dans le bateau c’était difficile à vivre mais quelle satisfaction ! Ensuite, après avoir équipé les couvercles des jauges et différentes connexions (entrée d’eau, sortie d’eau, mise à l’air libre …) j’ai pu les coller définitivement. Il me reste à stratifier les bords et peindre le réservoir. Il est magnifique et j’en suis très fier.

Du coup, pendant la cuisson j’ai pu entreprendre le réservoir de gasoil. C’est un changement de travail et cela fait du bien de tourner la page de ce réservoir d’eau. J’ai commencé à découper le couvercle. Je fais cela avec une scie sabre électrique, quel outil magnifique. Par contre je dois ensuite nettoyer les parois et c’est un travail sale. Il ne doit plus rester aucune trace, ni odeur de gasoil et je dois être capable de stratifier les surfaces.

Mais c’est à chaque fois pareil, plus le travail est dure, plus on s’y jette à reculons et plus on est content lorsqu’il est réalisé. Je suis loin d’avoir fini mais à chaque seau d’eau sale que je sors je me rapproche du but. J’ai bien étudié la position des barres qui traversent mon ancien réservoir, pour les éviter je vais devoir construire deux réservoirs séparés et je vais perdre une centaine de litres.

Ce n’est pas grave car j’avais jusqu’alors 650 litres. Ceux-ci me donnaient une autonomie au moteur de 1800 Miles dans des conditions de mer calme. Je vais donc descendre à 1500 Miles, c’est très largement suffisant et même superflu, 1000 Miles sont largement suffisant. Je vais relier les deux réservoirs par le haut afin de n’avoir qu’un seul nable de remplissage. Dernièrement j’en avais trois et c’était pénible. Par conte il va me falloir une pompe afin de transférer le moment venu le second réservoir dans le principal.

Tout autre chose, le lundi 23 Septembre je vais faire une conférence en Bretagne sur mon parcours de vie alors que j’étais en dialyse. C’est organisé par l’association ECHO sous l’impulsion de mon ami Pierre-Yves DURAND. Cela se passera à Vannes, si vous êtes intéressés vous trouverez le Flyer ici http://www.jeanlouisclemendot.fr/doc/Flyer%20JLC.pdf .

Enfin, en me préparant ce matin, aux alentours de 6 heures, j’ai entendu sur BFM une excellente nouvelle dont j’avais déjà un peu l’intuition. Les chercheurs du monde entier seraient maintenant d’accord pour constater qu’en dehors de toute causes comme les addictions (drogues, alcool, tabac), accidents divers … on vivrait environ 10% plus vieux en vivant heureux. Lorsque l’on sait que le bonheur est avant tout une question de décision puis de volonté c’est une excellente nouvelle !

A bientĂ´t
Jean-Louis
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