Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 24 Mar 2018 18:00:00 - A Amman, Jordanie
N° 1217 - La Desert Highway



18 heure local, 16h00 TU, 17h en France


Bonjour Ă  tous,

Nous venons d’arriver à Amman après une bonne partie de la journée
passée sur l’autoroute du désert, la fameuse « Desert Highway ». Nous
avons traversé des paysages absolument étonnants, du désert à perte de
vue. En fait une très grande partie de la Jordanie est constituée par
du désert. Dans le Wadi Rum un bédouin m’a demandé si nous avions des
déserts en France. J’ai failli lui répondre « Le Sahara » mais ce
n’est plus d’actualité depuis bien longtemps. Nous avons même subi une
mini tempête de sable, c’était comme dans un brouillard de couleur
marron.

Les Jordaniens n’ont pas du tout la même notion que nous des règles.
Ils les ignorent tout simplement. Du coup conduire une voiture ici est
assez difficile. Tout d’abord il n’y a ni priorité à droite ni respect
du panneau « Stop ». C’est tout simplement au plus couillu de passer.
Au début c’est très surprenant.

Par ailleurs la totalité des constructeurs de voiture ont oublié de
traduire la page sur l’utilisation des clignotants. Par contre ils ont
systématiquement remplacé cette page dans les manuels d’utilisation
par une seconde page sur l’utilisation du klaxon !

Les autoroutes sont très larges, deux fois quatre voies (dans le
désert il y a de la place). Par contre il n’y a pas vraiment de bande
d’arrêt d’urgence et chacun utilise les voies à sa convenance. On peut
ainsi trouver un camion roulant à très faible vitesse sur la voie de
gauche, des véhicules arrêtés un peu n’importe où, des chèvres en
train de traverser les huit voies, un tas de sable sur une voie ….

On trouve même des véhicules roulant à contre sens sur plusieurs
centaines de mètres afin d’aller faire demi-tour à un endroit prévu.
Oui, on peut faire demi-tour sur l’autoroute sans aucune voie de
décélération. Dans les traversées de village des passerelles
surélevées avaient été prévues. Mais ce n’est pas pratique car il faut
monter d’un côté et redescendre de l’autre. C’est plus facile de
traverser directement les huit voies. Et puis avec les chèvres ce
n’était définitivement pas une bonne solution. Les passerelles ont été
démontées, il reste uniquement un escalier de chaque côté de la route
qui ne mène nulle part.

Cette autoroute a dû être construite initialement avec un très petit
budget et elle est en très mauvais état. Du coup elle est en
reconstruction sur au moins la moitié du trajet. Les deux sens de
circulation passent ainsi extrêmement souvent d’un seul côté de la
bande centrale. Malgré tous les panneaux de limitation de vitesse,
malgré tous les panneaux d’interdiction de doubler et malgré la police
extrêmement présente la bande blanche centrale n’est qu’une indication
du centre de la chaussée.

Dans ces zones de travaux, mĂŞme les camions roulent souvent sur la
troisième voie et certains doublent sur la quatrième alors que la
circulation est relativement dense dans l’autre sens. Pour nous les
Européens c’est difficile car on roule normalement en se croyant en
sécurité et tout d’un coup on s’aperçoit qu’un véhicule arrive en face
en roulant « à ma place ».

Il y a de nombreux pannaux « contrôle de la vitesse », en fait
l’autoroute est en permanence coupée par des « gendarmes couchés »
extrĂŞmement mauvais, on ne peut pas les passer au-delĂ  de 40km/h.
Lorsque ce ne sont pas des dos d’âne, ce sont des plots sur une
dizaine de mètres qui font trembler méchamment la voiture.

Les autorités sont extrêmement présentes, les policiers sont dans leur
voiture prête à démarrer, garée sous un carport en raison de l’énorme
chaleur estivale et nous avons subit de nombreux checkpoint avec une
fois la fouille du coffre.

La vraie tristesse est de voir tous ces déchets de pneus de camion sur
le bord de l’autoroute, des pneus entiers, des morceaux de pneus, des
bandes de roulement, les bords de route en sont totalement pollués.
C’est assez énervant.

A bientĂ´t


Jean-Louis
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