Journal de bord de l'Harmattan
Tue, 05 Feb 2019 18:00:00 - A Cormeilles en Vexin
N° 1205 - Nos qualitĂ©s et nos forces inconnues



18h00 TU, 19h en France


Bonjour Ă  tous,

Je passe actuellement pas mal de temps à customiser ma moto. J’adore !
J’aime les belles choses et surtout j’attache une importance
particulière à l’esthétique. Je viens de passer plusieurs jours à
redéfinir le dessin du tout nouveau pare-brise que je viens d’acheter
aux Etats-Unis.

Il est composé d’une armature en acier et d’une grande feuille de
polycarbonate (du Lexan) usinée et thermoformée. C’est soi-disant un
modèle adapté à ma moto mais franchement je n’arrivais pas à adhérer.
Je crois que j’ai énormément de goût et ce pare-brise jurait vraiment.
Je devais le retailler. J’ai cherché sur Internet pour voir comment
tailler le Lexan et surtout j’ai beaucoup réfléchi.

Après avoir monté le pare-brise sur la moto et défini ce à quoi je
voulais arriver en apposant du ruban de masquage, je l’ai redémonté
puis j’ai retiré l’armature. J’ai reporté sur un carton le dessin
initial puis j’ai recouvert une bonne partie du pare-brise de scotch
de peintre pour le protéger. En m’aidant du carton j’ai pu redessiner
ce que je souhaitais. Ensuite j’ai découpé à la scie sauteuse à très
faible vitesse. J’ai ensuite bien poncé puis j’ai tout remonté, c’est
magnifique.

Pourtant je viens de loin. Enfant j’étais très doué pour la technique,
les maths et surtout la géométrie. Je me souviens d’ailleurs avoir dû
répondre à une interrogation écrite de géométrie alors que je n’avais
pas suivi les cours (j’étais à l’hôpital suite à un accident provoqué
par de la poudre que je venais de fabriquer). Et bien j’ai réussi
totalement cette interrogation, la géométrie à toujours été innée pour
moi.

Mais, pendant très longtemps j’ai été fâché avec les matières
littéraires et plus généralement tout ce qui n’est pas technique. Les
dissertations étaient pour moi un véritable calvaire et mes notes
pouvaient être matérialisées par les doigts d’une seule main. Je me
croyais un gogol. Et puis un jour, alors que je suis au lycée le thème
de la dissertation est « Décrire le tableau de La Joconde ».

Je me souviens encore de ce dimanche après-midi, la photo du fameux
tableau sur mon bureau je constate que l’inspiration est là et mon
crayon courre sur le papier. Quelle surprise lorsqu’au début du cours
suivant le prof se met Ă  lire ma copie devant toute la classe, je
reçois un 17 et je suis totalement sidéré. Je me croyais alors
totalement hermétique à tout ce qui a trait à l’« Art ». Mais j’ai
découvert que ce tableau de la Joconde m’avait provoqué des émotions.

Malheureusement pour les dissertations suivantes les mauvaises notes
ont continué de pleuvoir. Mais j’ai compris alors que j’étais très
doué pour décrire des objets, des paysages, des impressions... Ce
n’est qu’une fois adulte, qu’à force d’écrire pour mon travail les
choses se sont améliorées.

Je suis persuadé qu’il faut en permanence chercher dans soi même ce
qui peut être amélioré et mis en valeur. Il faut ensuite travailler et
retravailler ces points puis s’appuyer dessus pour progresser. Il faut
se faire confiance et toujours voir le positif.

J’ai encore énormément de mal avec la peinture, la plupart des
tableaux ne me parlent pas mais j’adore l’architecture, j’adore les
vieilles pierres et surtout j’ai un goût très développé. Je suis
toujours ravi de regarder un défilé de mode mais surtout la perfection
des formes et des proportions me donne un sentiment de bonheur infini.

Je crois que la pratique du radio modélisme m’a énormément aidé dans
ce domaine. J’ai dessiné et construit des planeurs radiocommandés
(dont un énorme K6E à l’échelle un demi !!!). Les plus belles lignes
sont celles produites par les trajectoires. Plus le planeur est lourd
et plus la trajectoire est belle. Pour moi dessiner une trajectoire
est un véritable Nirvana.

A bientĂ´t


Jean-Louis
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