Journal de bord de l'Harmattan
Fri, 07 Dec 2018 11:00:00 - Dans le TGV Aix en Provence/Paris
N° 1198 - Des moments difficiles

11h00 TU, 12h00 en France


Bonjour Ă  tous,

Je suis enfin dans le TGV qui me remonte sur Paris. Je vais avoir un
début de semaine très occupé entre rendez-vous professionnel et salon
du bateau. J’écris « enfin » car je viens de passer deux heures et
demi bloqué par les manifestants à Port de Bouc. A la fin j’ai dû
remonter la bande d’arrêt d’urgence en marche arrière jusqu’à une
sortie pour m’échapper de ce piège.

Résultat, après m’être levé à 4h30 je ne suis arrivé à la gare TGV
qu’à 9h !!! Le problème est que mon billet n’est ni échangeable ni
remboursable. Le contrôleur va-t-il être compréhensif ?

Je suis fort inquiet de la tournure que prennent ces manifestations.
Le mouvement s’est radicalisé. Les « Gilets Jaunes » de Port de Bouc
m’ont remis une liste de leurs revendications. Je suis d’accord avec
certaines, la taxation des GAFA par exemple, mais beaucoup sont
irréalistes et appellent clairement à la révolution.

En attendant les travaux sur le bateau avancent bien et j’ai trouvé un
second souffle. Lorsque j’ai sorti le bateau de l’eau cet été
l’ampleur de la tâche m’avait un peu découragé. Depuis le Chili chaque
problème qui venait s’accumuler à la liste déjà longue des points à
reprendre me portait un coup au moral.

Mes dernières interventions au bateau n’avaient pas été pour moi des
moments de réel bonheur. Il faut dire qu’en plus elles se passaient
sous des trombes d’eau continuelles et je devais descendre du bateau
avec des bottes car le terreplein était totalement inondé. Mais cette
fois le beau temps est revenu et progressivement des points se
solutionnent.

J’ai l’impression d’être revenu 20 ans en arrière, je repars d’un
bateau en mauvais Ă©tat mais chaque jour que je passe dessus
l’améliore. Cela me procure beaucoup de bonheur et de satisfaction.
Finalement beaucoup de points qui me chagrinaient vraiment s’effacent
en seulement quelques heures ou quelques jours de travail.

J’ai fini de recoudre la totalité de la capote. J’ai remonté les
bloqueurs de la partie avant du cockpit en ayant refait totalement
leur étanchéité. J’ai changé la vitre du parebrise qui avait jaunie.
J’ai solutionné diverses petites choses et surtout j’ai bien avancé le
problème de mon groupe électrogène.

Devant le constat de l’impossibilité de solutionner le problème de la
soupape d’échappement qui était grippée j’ai été amené à déculasser.
Après avoir démonté les culbuteurs j’ai retiré cette soupape mais le
guide est venu avec ! Heureusement j’ai trouvé à Salon de Provence un
spécialiste. Je lui ai porté ma culasse et il l’a refaite à neuf. Il a
changé le siège de la soupape d’échappement et refait un guide avant
de rectifier sièges et soupapes.

Je n’ai plus qu’à remonter après avoir nettoyé et vérifié le reste du
Groupe électrogène. Je vais quand même essayer de trouver une pochette
de joints moteur. C’est difficile car ce moteur n’est pas importé en
France.


Je vais revenir passer une petite semaine au bateau avant les fĂŞtes
puis je n’y reviendrais qu’au milieu du mois de janvier. Je pense que
je vais attaquer le moteur principal, je dois faire tarer les
injecteurs mais pour cela il faut les démonter. Sur un bateau avec
l’agression continuelle de l’air marin c’est une opération difficile.

A bientĂ´t


Jean-Louis
Sommaire
Commentaire
Précédent
Suivant