Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 04 Nov 2018 18:00:00 - A Cormeilles en Vexin
N° 1195 - Un Ă©ternel recommencement



18h00 TU, 19h00 en France


Bonjour Ă  tous,

Je reviens de Port Saint Louis du Rhône où j’ai passé une douzaine de
jours à travailler sur Harmattan. J’ai l’impression d’être revenu 20
ans en arrière, lorsque j’ai acheté mon bateau et que j’ai commencé à
travailler dessus.

Bien entendu il n’est pas en si mauvais état mais tout de même il
n’est plus du tout étanche et, comme il pleut énormément dans le Sud
depuis plusieurs semaines, tout est trempé à bord. Et puis il y a
cette énorme blessure à l’avant de la quille qui me rappelle l’état du
bateau lorsque je l’ai acheté. Enfin il y a également la delphinière à
refaire tout comme il y a 20 ans.

Un bateau qui navigue beaucoup, qui passe du temps sous les tropiques,
qui supporte les UV de l’équateur aussi bien que l’humidité et les
froids du Canal de Beagle, qui affronte des grosses mers qui le
malmène s’use beaucoup plus vite qu’un bateau qui reste au port. Et
puis il y a ces presque 70 000 Miles parcourus depuis sa
reconstruction complète.

L’objectif de mon intervention dans le Sud est de le préserver en le
mettant à l’abri autant que possible des entrées d’eau de pluie. Pour
cela je dois le recouvrir de sa grande bâche d’hiver. Je suis descendu
avec ma grande remorque attelée à la Clio. Dans cette remorque j’ai
placé un échafaudage qui va me permettre de travailler sur la coque et
sur les passavants. Et puis j’ai mis également les cinq parties de
cette énorme bâche.

Lorsque je l’ai retiré au début du printemps il y a maintenant
quelques années, j’avais noté toutes les réparations à effectuer avant
de la remettre en place. Il y a un certain nombre de coutures Ă 
reprendre, il y a des déchirures et des fermetures éclair endommagées.
En fouillant sur Internet je découvre que l’on peut réparer ces
fermetures en changeant les boitiers et les embouts. Je m’empresse de
commander ces précieuses pièces. Cela évite de découdre et de recoudre
ces immenses zips.

Heureusement mon frère Alain possède une machine à coudre de voilerie.
Je la connais très bien puisque je l’avais remise en marche lorsque je
me suis confectionné un taud de soleil pour le bateau. Il a la
gentillesse de la descendre à Port Saint Louis et je l’installe dans
le garage que je loue. Elle fonctionne admirablement bien et en une
journée j’ai réparé et remis en état ma bâche.

Il m’aide à l’installer et je me sens immédiatement beaucoup mieux.
Grace Ă  une cartouche de Sika je peaufine en colmatant provisoirement
quelques entrées d’eau importantes. En fait je vais devoir démonter,
nettoyer et remonter avec du Sika frais tous les accastillages fixés
sur le pont par des boulons traversants.

Cela concerne tous les taquets, bloqueurs, cadènes, winchs, rails,
chandeliers, guindeau, poulies … dont le joint Sika a séché et n’est
plus souple sous les multiples efforts subits. Du coup l’eau
s’infiltre et rentre, inondant tout à bord. Alors qu’il n’y avait
jamais eu d’infiltrations dans la cabine arrière je découvre avec
horreur que tout est inondé et moisi, en particulier mes trois
couettes que je dois laver et sécher correctement avant de les stocker
dans mon garage, bien à l’abri dans des sacs poubelles.

Je vais devoir Ă©galement recoudre ma belle capote de couleur bordeaux.
Je l’avais laissée en place pour protéger un peu le bateau mais sous
les assauts de la dernière tempête elle s’est entièrement décousue.
Heureusement Yannick, mon voisin de port à sec, l’a pliée et rangée à
l’intérieur. Le problème vient du fait que malgré mes nombreuses
demandes, Adriana n’a pas utilisé du fil résistant aux UV lorsqu’elle
m’a cousu la capote.

Et puis j’ai trouvé le problème de mon groupe électrogène, c’est la
soupape d’échappement qui est grippée. La fois précédente je l’avais
aspergée de « dégrippetout » mais cela n’a pas été efficace, elle
était encore plus grippée. Du coup cette fois j’ai mis du gasoil. Si
cela ne fonctionne pas je vais être obligé d’ouvrir ce moteur.

J’ai maintenant un peu de travail au bureau avant ma prochaine
intervention sur le bateau.

A bientĂ´t



Jean-Louis


"Bonjour,
Je vois que le boulot ne manque pas, bon courage
Amitiés"


Envoyé par LE DROUCPEET le 11-11-2018 à 08:53



"bonsoir amiral,
j'ai vu la belle bécane, elle est superbe et devrait t'apporter beaucoup de plaisir. Je viens de lire la liste des travaux à effectuer... bon courage mon jean louis tu as du pain sur la planche mais comme tu aimes cela te voilà comblé.
nous devons aller à Calella début décembre dis moi si tu seras à port louis à ce moment là ?
je t'embrasse
bernard
"


Envoyé par bernard.lannion le 12-11-2018 à 17:49

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