Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 22 Oct 2017 19:00:00 - 9°18’S 81°19’W
N° 1052 - Une carène bien propre

19h00 heure du bord, 23h00 TU et 01h00 J+1
en France.


Bonjour Ă  tous,

Il n’y a pas grand-chose à dire en ce dimanche soir, tout va bien à
bord, la mer est belle, le soleil se partage le ciel avec des nuages
d’altitude mais il fait chaud et la température de la mer est montée
brutalement à 18°. A l’intérieur du bateau j’ai 24 degrés en milieu
d’après midi et le short va bientôt quitter l’équipet.

Le vent a beaucoup molli, il n’est plus que de dix nœuds en plein sur
l’arrière et j’effectue des bords d’une quinzaine de degrés autour de
la route afin de pouvoir porter le génois et tirer tout ce que je peux
de ce vent pour progresser. Heureusement la carène est parfaitement
propre, parfaitement lisse malgré le fait que mon dernier carénage
date d’il y a plus d’un an.

J’avais été intrigué à Piriapolis car lorsqu’on levait les bateaux qui
venaient du Sud ils avaient tous des carènes parfaitement propres. «
J’ai effectué mon dernier carénage il y a quatre ans mais j’applique
un super antifooling ». Alors qu’arrivant du Nord ma carène était
couverte de concrétions et de mousses.

En fait dans les eaux très froides du Sud rien ne pousse. De plus mon
bateau a passé de nombreux mois en eau douce et bien que ce ne soit
pas très bon pour le bateau car le phénomène d’osmose y est maximum,
c’est très bon pour la propreté de la carène. Entre une carène propre
et une carène même un peu sale le comportement du bateau est
totalement différent et actuellement je me régale.

Nous sommes tous différents et heureusement. Pour ma part j’aime les
longs voyages et ce qui me ravit le plus ce sont ces longues routes en
solitaires qui peuvent durer de trois Ă  quatre semaines. En arrivant Ă 
Valdivia j’imaginais que cette remontée du Pacifique allait être
difficile avec des vents contraires. J’imaginais des étapes
successives en longeant la cĂ´te.

Quelle chance j’ai eu de pouvoir attraper cette belle fenêtre météo !
En réfléchissant je m’aperçois que ma dernière grande étape en
solitaire remonte à 2012, il y a cinq ans déjà. Lorsque je serais
revenu en Méditerranée ce sera fini. Mais il y a tellement de belles
aventures Ă  y vivre.

Durant l’hiver 2018/2019 je vais équiper Harmattan d’un compresseur et
de bouteilles de plongée. Christophe et Didier sont en train de passer
leur niveau 2 de plongée et cet hiver je vais également m’atteler à
progresser. Ainsi nous pourrons aller faire de belles plongées pendant
l’été 2019.

Ce soir le compteur totalisateur a dépassé les 2 000 Miles depuis mon
départ de Valdivia. Que c’est passé vite ! Comme je ne savais pas
comment allait se passer la remontée, Peter m’avait indiqué une escale
possible Ă  Bahia de Caráquez en Equateur. Ce mouillage permettait de
laisser le bateau pour revenir en France. Mais j’abandonne cette
option pour aller directement jusqu’à Panama afin de laisser mon
bateau en Atlantique.

Malgré ce vent un peu mou le compteur journalier indique 124 Miles et
le totalisateur 2009 Miles ce soir.

A bientĂ´t


Jean-Louis
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